La cathédrale romane de Pampelune et la sculpture en Navarre dans la première moitié du XIIe siècle
Auteur / Autrice : | Maritchu Etcheverry |
Direction : | Nelly Pousthomis-Dalle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 08/12/2014 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés (Toulouse ; 2007-....) |
Jury : | Président / Présidente : Géraldine Mallet |
Examinateurs / Examinatrices : Nelly Pousthomis-Dalle, Javier Martínez de Aguirre, Laurence Cabrero-Ravel, Manuel Castiñeiras, Quitterie Cazes | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Géraldine Mallet, Javier Martínez de Aguirre |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Durant la première moitié du XIIe siècle, la sculpture romane navarraise connaît un développement important doublé d’un renouvellement du répertoire ornemental qui donnent lieu à la réalisation de sculptures considérées comme de véritables chefs-d’œuvre, principalement au sein du chantier de la cathédrale Sainte-Marie de Pampelune. C’est autour de 1100 que se poursuivent l’essentiel des travaux de reconstruction de l’édifice navarrais entrepris, un peu plus d’une décennie plus tôt, par Pierre d'Andouque, moine français devenu évêque de Pampelune. Sur ce chantier interviennent plusieurs sculpteurs de talent, principalement dans le cloître, ainsi qu’un opifex, Esteban, identifié par un texte comme maître d’œuvre du prestigieux chantier de Saint-Jacques-de-Compostelle. Généralement considérée comme la création majeure de cette époque dans le Royaume, placée par plusieurs auteurs au centre de toute la production architecturale mais surtout sculptée de la Navarre durant la première moitié du XIIe siècle, la cathédrale romane reste encore à ce jour, malgré les nombreux travaux qui lui ont été consacrés et les débats historiographiques qu’elle a suscité depuis les années 1930, exempte de toute étude monographique. Ce constat s’explique certainement par les vestiges très réduits sauvés suite à la destruction complète de l’édifice à la fin du XVIIIe siècle : de simples fondations mises au jour en 1993 lors de fouilles archéologiques ainsi qu’un corpus d’une vingtaine d’œuvres sculptées seulement, aujourd’hui conservées au Musée de Navarre. La présente thèse vise à combler ce manque en menant une étude exhaustive de ce monument. S’appuyant sur le dépouillement d’archives, sur un catalogue détaillé de chaque sculpture provenant de la cathédrale ainsi que sur des fiches monographiques des églises navarraises de la première moitié du XIIe siècle, cette étude se propose de reprendre les questions relatives au contexte historique, artistique et humain du chantier de la cathédrale romane Sainte-Marie de Pampelune et de (ré)interroger l’« influence » qui lui a été a prêté au sein de la production navarraise. Il s’agira ainsi de mieux comprendre la gestion du chantier, les modalités de la commande artistique - qui mettent en exergue le rôle essentiel de l’évêque - mais aussi d’interroger les processus de production des œuvres sculptées en étudiant les origines et les sources qui ont nourri les créations des différents sculpteurs, entre Navarre, Aragon, Midi toulousain et Gascogne notamment. Ceci mènera à préciser l’impact de la cathédrale dans le renouveau ornemental des chantiers navarrais de la première moitié du XIIe siècle.