Individuation, individu et relation dans la pensée de Simondon
Auteur / Autrice : | Miguel Penas López |
Direction : | Pierre Montebello, Jesús Hernández Reynés |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 28/11/2014 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 en cotutelle avec Universitat autònoma de Barcelona |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Équipe de recherche sur les rationalités philosophiques et les savoirs (Toulouse) |
Jury : | Président / Présidente : Víctor Gómez Pin |
Examinateurs / Examinatrices : Pau David Alsina González, Josep Olesti Vila, Laura Llevadot Pacual, Begonya Sàez i Tajafuerce | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pau David Alsina González, Josep Olesti Vila |
Mots clés
Résumé
Cette recherche est centrée sur la pensée du philosophe français Gilbert Simondon. Nous explorons la possibilité ouverte par Simondon d’articuler un monisme ontogénétique avec un pluralisme ontologique, c'est-à-dire l'idée qu’il est possible d'apprécier une continuité entre les différentes dimensions du réel -physique, biologique, psycho-collective- sans nier leur pluralité intrinsèque. Dans la première partie, nous étudions la relation entre la matière inerte et les êtres vivants à travers de la rencontre entre la philosophie simondonienne de l'individuation et la thermodynamique du non-équilibre d’Ilya Prigogine. La conception de Simondon est présentée comme un moyen approprié pour surmonter la division ontologique entre la matière et la vie. Toutefois, l'accent mis sur la cristallisation comme l'exemple paradigmatique de l'individuation physique révèle certaines limites pour mener à bien ce projet qui peuvent être surmontées par le concept d'une auto-organisation de la matière que l'on trouve dans la thermodynamique du non-équilibre. Dans la deuxième partie, nous proposons une interprétation des principaux points de la métaphysique de Simondon. Nous suivons la lecture de Deleuze où la philosophie de Simondon apparaît comme une transformation du concept kantien du transcendantal. Ensuite, nous défendons une interprétation selon laquelle la pensée de Simondon est une forme de réalisme processuel et relationnel. Enfin, la philosophie simondonienne est confrontée au tournant spéculatif de la philosophie actuelle, en particulier au matérialisme spéculatif de Quentin Meillassoux et à la philosophie orientée aux objets de Graham Harman.