Thèse soutenue

Addiction à internet : définitions et évaluations

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Auteur / Autrice : Stéphanie Laconi
Direction : Henri Chabrol
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychopathologie
Date : Soutenance le 18/11/2014
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de NeuroPsychoLinguistique (Toulouse ; 2007-...)
Jury : Président / Présidente : Teresa Blicharska
Examinateurs / Examinatrices : Henri Chabrol, Grégory Michel, Nicole Rascle
Rapporteurs / Rapporteuses : Grégory Michel, Nicole Rascle

Résumé

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L’addiction à Internet a fait l’objet de nombreuses études à travers le monde durant les vingt dernières années. Pourtant aucun consensus au sujet de sa définition ou de ses critères diagnostiques n’a encore été admis, soulevant ainsi de nombreux débats. Ce travail a pour objectif d’étudier la conceptualisation de l’addiction à Internet principalement au travers de ses outils d’évaluation, et de combler un manque de données empiriques au sein d’échantillons français.Étude 1 – Objectif : Déterminer le nombre d’outils de mesure de l’addiction à Internet et mettre en avant leurs qualités psychométriques. Résultats : Quarante-cinq outils mesurant l’addiction à Internet ont été identifiés dont seulement dix-sept ayant été évalués plus d’une fois en termes de propriétés psychométriques. La plupart des échelles existantes nécessitent de plus amples travaux de validation. Bien que critiqué, l’Internet Addiction Test (IAT) est l’échelle présentant le plus de supports empiriques. Cependant, de nombreuses échelles prometteuses requièrent un examen plus approfondi. Étude 2 – Objectif : Évaluer les qualités psychométriques de l’Online Cognition Scale (OCS). Résultats : Les analyses factorielles de l’OCS suggéraient un meilleur ajustement du modèle avec une solution à 5 facteurs (27 items), comparé au modèle original (36 items). Nos résultats mettent en avant une excellente consistance interne et des corrélations inter items et test-retest satisfaisantes. Les scores de l’OCS étaient significativement corrélés avec ceux de l’IAT, du temps passé en ligne et des symptômes dépressifs au cours des deux passations. Étude 3 – Objectifs : Évaluer les qualités psychométriques de la Generalized Problematic Internet Use Scale-2 et la pertinence du modèle d’Utilisation Problématique Généralisée d’Internet (UPGI) au sein d’étudiants français. Résultats : Les résultats de la modélisation en équations structurelles soutiennent ce modèle conceptuel de l’addiction à Internet, et un bon ajustement du modèle aux données. Les qualités psychométriques de la version française de la GPIUS-2 étaient satisfaisantes, notamment la fiabilité, et les validités convergente et concurrente, confirmant l’utilité de cet outil multidimensionnel. Étude 4 – Objectif : Explorer la relation entre l’UPGI et les Utilisations Problématiques Spécifiques d’Internet (UPSI). Résultats : Nos analyses mettent avant des relations significatives entre l’UPGI, les symptômes psychopathologiques et la plupart des UPSI, avec de nombreuses différences en fonction du genre et de l’âge. Alors que les scores d’UPSIcommunication prédisaient ceux d’UPGI chez l’ensemble des participants, ceux d’UPSIrecherche d’informations et jeux en ligne, ainsi que les symptômes dépressifs n’étaient significatifs que chez les femmes, les hommes et les jeunes adultes, et l’UPSIconsommation de vidéo/musique et le temps passé en ligne uniquement chez les femmes et les jeunes adultes.