Esquisses d'une intuition : essai d'ontologie pour une philosophie du sujet
Auteur / Autrice : | Grégory Vanderschuren |
Direction : | Jean-Christophe Goddard, Arnaud François |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 15/12/2014 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Équipe de recherche sur les rationalités philosophiques et les savoirs (Toulouse ; 1999-....) |
Jury : | Président / Présidente : François-David Sebbah |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Christophe Goddard, Arnaud François, Alexander Schnell, Jérôme Lèbre | |
Rapporteurs / Rapporteuses : François-David Sebbah, Alexander Schnell |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cet essai tente d’aborder, ou plutôt de comprendre l’idée du devenir, soit l’intuition du temps et de son propre déploiement pour un sujet qui vit au semblable rythme. Pour Bergson, cela n’arrive que dans de très rares occasions, pour l’artiste, chez le philosophe ou encore lors des situations d’extrême changement, voire d’urgence pour chacun d’entre nous. Seulement, est-ce que cette "vision directe de l’esprit par l’esprit" est véritablement exceptionnelle ? Ne s’agit-il pas plutôt d’actes instantanés où nous touchons l’objet avant même d’en avoir fait l’expérience, et qui serait plutôt "condition" de celle-ci, qui signe de son sceau l’avenir en général ? Par là, bien que nous ignorions exactement quels seront les retentissements de nos actes, nous en avons une intuition, un certain aspect y serait montré ou "présence" d’un quelque chose excédant toute explication logique. Si l’on souhaite montrer que cette intuition est déjà "présence" en chacun de nos actes singuliers, et nous accompagne dans notre quotidien à partir de notre perception du monde, il conviendra de trouver un moyen, une méthode pour explorer les régions inconscientes de notre être – ou de cet Être. Nous supposerons que nous sympathisons avec le réel, que nous "composons" en ce sens avec lui dans ce qui naît de l’instant – bien que sans le savoir. Notre intuition serait la forme « à venir » de notre expérience conformément à une personne, la façon dont mes souvenirs se constituent lorsque, paradoxalement, ces derniers enveloppent et se constituent selon une forme, un droit qui n’appartient pas qu’à moi. Ainsi nous chercherons à définir comment l’individu concourt avec une réalité qui, ainsi, l’excède, le transcende, mais dont celle-ci ne peut pas non plus être telle qu’elle apparaît sans lui. Quelle est cette part qui, échappant au monde, fait du sujet l’un de ses devenirs ? Peut-on expliquer cette part de liberté, puisque s’il y a intuition, il y a une pluralité des devenirs (virtuels) ? Nous établirons une méthode pour en comprendre le cheminement ontologique. Mais dans cette science de l’Être, il s’agira de confondre à la fois la psyché et la façon dont la matière s’organise : soit selon une chora d’un point de vue cosmologique.