Voir, observer, penser : Virginia Woolf et la photo-cinématographie
Auteur / Autrice : | Adèle Cassigneul |
Direction : | Catherine Lanone |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anglais |
Date : | Soutenance le 27/09/2014 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre for anglophone studies (Toulouse ; 1991-....) |
Jury : | Président / Présidente : Christine Reynier |
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Lanone, Philippe Ortel, Philippe Birgy, Elena Gualtieri | |
Rapporteur / Rapporteuse : Christine Reynier, Philippe Ortel |
Mots clés
Résumé
Partant de l'influence de la photographie victorienne de Julia Margaret Cameron, de la photographie et du cinéma d'avant-garde des années 1920 et de la production photographique de Virginia Woolf elle-même (albums de Monk's House), cette étude pose l'hypothèse que l'écriture de Virginia Woolf s'en inspire pour devenir à la fois photographique et cinématographique, photo-cinématographique. Explorant le texte comme dispositif complexe, nous analysons la plasticité de sa prose à travers motifs et stratégies de représentation afin de voir dans quelle mesure photographie et cinéma réforment et reforment le texte woolfien, dans ses modalités formelles et esthétiques, ainsi que dans sa portée éthique et politique. Après avoir replacé l'œuvre dans son contexte moderniste et souligné l'importance du rôle joué par la Hogarth Press, qui permet à l'écrivaine d'intégrer des images en texte, nous mettons en évidence le cinématisme de ses œuvres à travers l'exploration photo-filmique de la ville moderne et la structuration en montage du flux de conscience. Nous considérons ensuite le battement anachronique des fluctuations temporelles qui structurent l'œuvre dans ses phénomènes mémoriels de hantise et de survivance, l'image faisant retour en texte dans une durée contractée (instantané) ou dilatée (défilé d'images), à la fois personnelle et intime, collective et historique. Nous envisageons enfin le texte comme un espace de négociation subversif où l'image permet à l'auteure de prendre position ''poéthiquement'', alors que sont mis en scène des personnages atypiques à l'identité inassignable.