Évolution des systèmes de production agricole dans un contexte de changement climatique et de migration et effet de genre dans les trois zones éco-géographiques de la région de Matam au Sénégal
Auteur / Autrice : | Arame Top |
Direction : | Hélène Guetat-Bernard, Gora Mbodj |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 27/06/2014 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 en cotutelle avec Université de Saint-Louis (Sénégal) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Dynamiques rurales (Toulouse) |
Laboratoire : Dynamiques Rurales | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Fatou Diop, Anne-Marie Granié |
Rapporteurs / Rapporteuses : Boubakar Ly, Moustapha Tamba |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L'évolution des systèmes de production dans un contexte de genre climatique et effet de genre dans la région de Matam a pour ambition de présenter les mutations d'un contexte de développement traditionnel basé sur la rotation des cultures et une alternance saisonnière et spatiale, à un contexte d'agriculture irriguée à travers les eaux du fleuve Sénégal. Ce contexte s'inscrit dans une politique de l'Etat Sénégalais soucieux de relancer la sécurité alimentaire des ménages de la vallée du fleuve secouée par une violente crise climatique qui a sévi sur presque deux décennies. Ces populations qui dépendaient fortement de la culture de décrue intégrée dans un système de production traditionnel qui mettait en valeur l’élevage, la pêche, l'agriculture pluviale, la migration saisonnière, ont vu leurs espoirs de survie anéantis. La mise en service des barrages de Diaman et de Manantali, inscrite dans le programme de l'0MVS (mise en valeur du fleuve Sénégal) entre pays riverains (Sénégal, Mauritanie, Guinée et Mali) a réduit considérablement l'apparition de crues. Ce programme qui avait de vastes ambitions a confisqué la vie des populations riveraines du fleuve avec le recul des crues du fleuve Sénégal. Ces populations, dont la migration saisonnière était partie intégrante de leur système de production, ont adopté une migration de longue durée pour assurer la sécurité alimentaire des ménages laissés au village. Le système d'agriculture irrigué mis en place à travers les aménagements hydro-agricoles, demande des ressources humaines plus importantes qu'en culture de décrue et un coût de production plus élevé.