La relation entre les pouvoirs publics français et la population harkie lot-et-garonnaise de 1962 à nos jours : regards sur des pratiques administratives postcoloniales
Auteur / Autrice : | Katia Khemache-Girard |
Direction : | Guy Pervillé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 27/06/2014 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : France, Amériques, Espagne, Sociétés, Pouvoirs, Acteurs (Toulouse ; 1995-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Guy Pervillé, Hubert Bonin, Olivier Dard, Colette Zytnicki, Maurice Faivre, Jean-Jacques Jordi, Abderhamen Moumen |
Rapporteurs / Rapporteuses : Hubert Bonin, Olivier Dard |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
En France, l’expression de ''deuxième génération'' de Harkis renvoie à une réalité sociologique et historique pour le moins surprenante, car un statut administratif serait devenu une caractéristique héréditaire. Le fil d’Ariane de cette étude est la transmission d'une identité. Cette transmission se traduit publiquement par les associations dont les membres s’engagent dans un conflit latent avec les pouvoirs publics. Ainsi, la relation entre les pouvoirs publics français et la population harkie de 1962 à nos jours constitue l'épine dorsale de notre recherche. Après une présentation des débats historiographiques, la gestion étatique de cette population, ses effets matériels et symboliques sont examinés à l’échelle départementale. Le terrain d’investigation choisi est le Lot-et-Garonne, où se situent le Centre d'Accueil des Rapatriés d'Algérie à Bias, et le Centre d’Accueil des Français d’Indochine sur la commune voisine de Sainte-Livrade. Leur approche comparative aide à l’analyse du traitement par l'Etat de cette question sociopolitique dans une France fraîchement décolonisée. L’administration des familles harkies lot-et-garonnaises s’articule autour de trois phases : 1- de 1962 jusqu’au milieu des années 1970, celle-ci se caractérise par une certaine improvisation et une gestion de l’urgence ; 2 - la première révolte de 1975 ouvre la seconde période marquée par le passage d’une question coloniale à une question d’immigration avec une réelle recherche de solutions ; 3 - la rébellion de 1991 inaugure la troisième phase durant laquelle les dirigeants instaurent une politique basée sur un accompagnement social renforcé et une réparation historique. Ce dispositif entérine la double étiquette de la population harkie qui forme une communauté socio-historique singulière.