Scénographie interactive, interfaces et interférences
Auteur / Autrice : | Mathilde Murat |
Direction : | Patrick Barrès, Carole Hoffmann |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts plastiques |
Date : | Soutenance le 21/05/2014 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : (LARA) Laboratoire de Recherche en Audiovisuel |
Laboratoire : Laboratoire de Recherche en Audiovisuel / LARA | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Chu-Yin Chen, Amos Fergombé |
Rapporteurs / Rapporteuses : Chu-Yin Chen |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La démarche artistique à laquelle se lie ce travail de thèse est le fruit d’interrogations sur ce qui constitue les liens kinesthésiques et perceptuels à l’environnement. Ralliées à ces explorations, les technologies de l’interactivité, issues de la pensée cybernétique et de l’essor de l’informatique, permettent l’instauration de scénographies qui se construisent par interférence avec la corporéité,dans son caractère autopoïétique, au travers des dispositifs d’interfaces. L’interactivité est appréhendéeici dans son volet hypermédia. Cette thèse est l’expression d’un travail de recherches pratiqueset théoriques. Le premier axe de recherche concerne directement les enjeux relationnels entre plasticité etcorporéité. Les premières lignes de notre développement sont consacrées aux modes de relations au sein de la plasticité des installations immersives. Par les scénographies interactives, corps et espace se tissent de façon complexe. Ces scénographies permettent l’apparition de nouveaux possibles kinesthésiques et sensoriels.Le second axe concerne les enjeux d’une spectatorialité spécifique. Par filiation à des démarches antérieures, on identifie un déplacement épistémologique de la notion d’espace qui s’effectue par l’intégration d’espaces computationnels hypermédias à l’espace topologique. Le spectateur devenu interacteur (Couchot, Weisseberg) accède à des conduites auctoriales. Cette idée d’auctorialité n’est-Elle pas à modérer au regard des contraintes exercées par le dispositif ? La dialectiqueentre contrainte et liberté est abordée en termes de territoires d’action programmée en rapport à des territoires d’action individualisée. Les thèses de Steigler permettent de considérer le spectateur comme praticien de l’espace plastique. L’auctorialité spectatorielle fait alors l’objet d’une poïétique de l’empreinte. Le troisième axe est consacré aux enjeux poïétiques (Passseron) des technologies interactives ralliées à une démarche plasticienne. Méta-Outils, l’interactivité et les outils numériques qu’elle sollicite dans la constitution de médias favorisent une nouvelle approche de l’atelier. La multiplicité de compétences que nécessite cette pratique ouvre des considérations poïétiques quant aux pratiquescollectives. L’identification d’une culture propre aux arts numériques comme champ transdisciplinaire souligne l’influence d’un terrain professionnel constitué autour de ces pratiques. La pratique de l’interactivité, par l’expérimentation, se singularise alors au sein d’une démarche de création-Recherche- profession.