Auteur / Autrice : | Aurélie Dinh Van |
Direction : | Gérard Langlade, Catherine Mazauric |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres modernes |
Date : | Soutenance le 19/03/2014 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : (LLA) Lettres, Langages et Arts |
Laboratoire : Lettres, langages et arts | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Odile Gannier, Xavier Garnier, Tiphaine Samoyault |
Rapporteurs / Rapporteuses : Odile Gannier, Xavier Garnier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La relation esthétique aux œuvres lues est traduite ici par une approche biopoétique de la diversité culturelle, qui nous autorise à la transcrire en termes d’écologie entendue comme ce qui a trait aux relations, aux interactions mais aussi aux ruptures et aux brisures du lien. Il s’agit d’abord de revenir sur la notion de patrimoine en proposant différents usages de la littérature par un sujet lecteur prenant ses distances vis-à-vis des mondanités institutionnelles. La ritualisation de la relation au texte d’autrui bannit les pétrifications monumentales redevables à une logique cartographique destinée à compartimenter les productions littéraires. À partir de là, on remarque que la resymbolisation de la trajectivité du lecteur au sein des balisages institutionnels infléchit les voies prescriptives d’une lecture clivée et permet d’envisager la lecture comme un geste scriptural à l’origine de nouvelles genèses littéraires. La bibliothèque intérieure situe les diversités interprétatives sous le signe d’un humanisme écologique qui décline à présent l’œuvre lue en texte-paysage, texte-habitat et texte-écosystème dans lequel se diffractent des individualités redonnant vie aux livres endormis. La notion de plasticité vivante enfin nous permet de poursuivre une approche écologisée de la littérature francophone en tant que médiateur culturel, ouvrant à de nouvelles perspectives de mise en récit du monde. La reconfiguration des œuvres littéraires se réalise sous le signe d'une écoplastie digne de transfigurer les interférences culturelles à l'oeuvre dans l'activité littéraire: la mobilité et l'organicité membranique de ces transactions redéfinissent l'hospitalité envers autrui.