Les politiques publiques de sécurité à l'épreuve de la gouvernance politique en Côté d'Ivoire
Auteur / Autrice : | Pregnon Claude Nahi |
Direction : | François Dieu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 03/07/2014 |
Etablissement(s) : | Toulouse 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science Politique (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Groupe de Recherche sur la Sécurité et la Gouvernance (Toulouse) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
En Côte d’Ivoire, les problèmes de sécurité liés à la criminalité ont été portés sur l’agenda politique pour faire l’objet de politiques publiques à partir des années 1980. En effet, la criminalité liée au banditisme qui avait commencé à se structurer au début des années 70 corrélativement à la période dite du « miracle économique », a connu un boom à la faveur de la crise économique sous les effets conjugués, d’un chômage endémique, d’une immigration et d’une croissance démographique mal maitrisées, d’une urbanisation galopante et d’un exode rural sans précédent. Depuis 1983, l’État tente de maitriser la recrudescence du phénomène criminel à travers divers programmes d’actions gouvernementales sans véritablement y parvenir. C’est donc aux raisons de la contre- performance de l’action publique dans le domaine de la sécurité intérieure qu’est dédiée cette thèse. L’hypothèse défendue ici postule que l’inefficacité des politiques de sécurité publique est imputable aux dysfonctionnements inhérents à l’organisation et au fonctionnement de l’ordre politique ivoirien. En effet, l’exercice d’un pouvoir d’État autoritaire qui privilégie la défense instrumentale de l’ordre public dans les politiques policières et pénales afin d’exercer un contrôle strict sur la compétition politique a contribué à structurer l’action publique principalement autour des motivations électoralistes au détriment des besoins sociétaux en matière de sécurité, notamment en matière de criminalité.