L’équité dans les équipes de travail : une analyse au travers des concepts de justice organisationnelle, de conflit, de diversité et de valeurs socio-culturelles des salariés
Auteur / Autrice : | Mladen Adamovic |
Direction : | Marion Fortin, Patrice Roussel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 12/12/2014 |
Etablissement(s) : | Toulouse 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de Gestion TSM (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : TSM Research (Toulouse ; 2012-....) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les recherches sur la justice organisationnelle ont prouvé que l’équité était un concept majeur pour appréhender l’expérience de travail des salariés. Pourtant, les chercheurs en ce domaine ont focalisé leur attention sur la relation verticale entre salariés et managers ou entre les salariés et les organisations auxquelles ils appartiennent, au détriment des rapports entre individus de même niveau hiérarchique. Cette thèse a pour but de présenter le concept de justice dans les équipes de travail en analysant la perception des salariés quant au traitement qui leur ait réservé, à titre individuel, sur leur lieu de travail. Afin de démontrer la pertinence théorique et pratique de la perception individuelle de l’équité dans les équipes de travail, le thème de la justice organisationnelle sera confronté au thème du conflit, au concept de diversité et aux valeurs socio-culturelles des salariés. Les problématiques de recherche se concentrent sur les conséquences de la perception de l´équité entre collègues, sur les relations entre les concepts d'injustice et de conflit, de dissemblance et de satisfaction et sur le rôle modérateur des valeurs socio-culturelles sur la perception de l'équité et du comportement de citoyenneté organisationnelle. Ces questions de recherche sont testées d´une part à travers une étude longitudinale portant sur 256 salariés de firmes allemandes et, d´autre part, à travers deux questionnaires portant sur 448 salariés répartis dans des équipes de travail multinationales en France. Ces données sont analysées grâce à une modélisation en équation structurelle sur Mplus et par la méthode de modération et médiation sur le logiciel macro SPSS de Hayes. Le résultat de la première enquête met en évidence un phénomène de réciprocité entre les différents types d'injustices et les catégories diverses de conflits sur le lieu de travail, cette corrélation se renforçant à mesure que le temps passe. La dissemblance des valeurs entre salariés d'une même équipe a un impact négatif sur la satisfaction globale du groupe. L'injustice distributive et procédurale est un vecteur de ce phénomène. Dans le même temps, la différence de classe d'âge entre salariés d'une même équipe a un effet positif sur la satisfaction du groupe. Dans ce cas, c'est la communication entre les membres du groupe qui sert de conducteur. Enfin, la seconde étude démontre que les effets du concept d'équité sur le comportement de citoyenneté organisationnelle ont plus d'impact sur les sujets à tendance individualiste, soumis à une forte hiérarchie et réceptif à l'incertitude.