Penser la métamorphose : quatre lectures de Kafka dans la philosophie allemande : (Walter Benjamin, Theodor W. Adorno, Hannah Arendt, Günther Anders)
Auteur / Autrice : | Léa Veinstein |
Direction : | Gérard Bensussan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 06/12/2014 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Humanités (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Gérard Raulet |
Examinateurs / Examinatrices : Martine Leibovici, Jacques-Olivier Bégot | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gérard Raulet, Marlène Zarader |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail vise à scruter quatre lectures de Kafka dans la philosophie allemande. Pourquoi ces philosophes ont-ils rencontré et interprété Kafka ? La première hypothèse est d’ordre biographique : leurs découvertes de Kafka sont marquées par le sentiment d’une proximité personnelle à l’égard ce qu’il donne à lire. Kafka est l’écrivain d’un certain moment, où le rapport à la langue ne va pas de soi, où l’expérience de l’exil prédomine, et où les mutations historiques rendent les contours de la subjectivité flous. La seconde hypothèse est philosophique : leurs lectures se fondent sur la nécessité de philosopher autrement, afin d’intégrer ces mutations. On ne peut plus penser selon les catégories du sens, de l’identité, de la conscience - mais il faut accepter que le sujet découvre en lui un étranger. Le défi que Kafka dresse devant ces philosophes serait donc de pouvoir « penser la métamorphose ». Celle du sujet, mais aussi celle que subit la philosophie au contact de la littérature. Et enfin, celle que Kafka invente dans l’ensemble de son œuvre, dont nous montrons qu’elle est irriguée par le « devenir-animal ».