Stéréotypes, représentations et identités en R.D.A. et en R.F.A. : une comparaison transnationale des discours journalistiques de Der Spiegel et de la Neue Berliner Illustrierte entre 1949 et 1989
Auteur / Autrice : | Tina Julia Richter |
Direction : | Geneviève Humbert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes germaniques |
Date : | Soutenance le 10/10/2014 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Humanités (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Mondes germaniques et nord-européens (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Françoise Knopper |
Examinateurs / Examinatrices : Maryse Staiber | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Françoise Knopper, Laurent Gautier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
D’où vient « le mur dans les têtes » des Allemands en 1989 ? Que signifient les stéréotypes Besserwessi / Jammerossi ? Quelles sont les représentations et les identités en R.D.A. et en R.F.A. ? Existe-t-il deux identités allemandes différentes ? Avec un corpus de 312 exemplaires de Der Spiegel et de la Neue Berliner Illustrierte, cette thèse étudie la dimension sémantique des stéréotypes, elle analyse les représentations en R.F.A. et en R.D.A. et définit une double identité allemande. L’année 1989 provoque une crise identitaire et langagière que nous étudions à l’aide de sondages, d’ouvrages, de caricatures et de journaux. La guerre froide, la manipulation du discours et un contexte économique déstabilisant font naître dès 1949 des stéréotypes qui s’intensifient en 1961 et s’accumulent en 1989. Ils se transforment du stéréotype de la revendication de représenter l’Allemagne dans son ensemble (1949) en celui de la grande famille socialiste (R.D.A.) et de la grande famille américaine (R.F.A.) en 1961 et en celui de la pérennité étatique (R.D.A.) et de la terra incognita (R.F.A.) en 1989. Les stéréotypes se diffusent avec des images et un vocabulaire de la consommation et de l’individualisme en R.F.A. et de la solidarité en R.D.A. L’identité est-allemande est une identité collective, solidaire et uniforme et l’identité ouest-allemande est une identité de plaisir, de liberté, d’esprit de compétitivité et d’individualisme. Avec une perspective de recherche pluridisciplinaire, comparative et transnationale, ce travail s’insère dans les champs des recherches historiques et linguistiques et s’appuie sur l’histoire comparée, l’analyse du discours et de l’image. L’enjeu identitaire est relié aux stéréotypes et aux représentations qui sont les faces visibles des stéréotypes. Cette thèse étudie aussi les lieux de mémoire textuels, culinaires, culturels, politiques et économiques est-allemands et ouest-allemands en se basant sur les travaux de Walter Lippmann, Ruth Amossy, Pierre Nora, Etienne François, Hagen Schulze, Pierre Moscovici, Christian Delporte, Dominique Maingueneau, Laurent Gervereau, Heinz Gerhard Haupt, Henri Ménudier, Sandrine Kott, Alain Lattard. C’est ce qui nous permet d’analyser les discours d’hommes politiques et de journalistes comme Helmut Kohl, Ludwig Erhard, Konrad Adenauer, Walter Ulbricht, Rudolf Augstein, Rudolf Hernnstadt et Lilly Becher.