Le mugannî dans la littérature arabe du IXe et du Xe siècles : Kitâb al-Agânî comme exemple
Auteur / Autrice : | Ballé Niane |
Direction : | Edgard Weber, Nehmetallah Abi-Rached |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes arabes |
Date : | Soutenance le 19/09/2014 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Humanités (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe d'études orientales, slaves et néo-helléniques (Strasbourg ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Laurence Denooz |
Examinateurs / Examinatrices : Georges Bohas, Hossein Esmaïli | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sobhi Boustani |
Résumé
Dans la première moitié du Xe siècle, Abū al-Faraǧ al-Iṣfahānī (m. 967) écrit son Kitāb al-Aġānī, le Livre des Chants. Des divers sujets que traite l’ouvrage, nous avons étudié la représentation d’une classe située en bas de l’échelle sociale : celle des chanteurs. Al-Iṣfahānī présente des hommes situés sur les marges de la société autant sur le plan physique que moral. Et leur origine de mawlā ne fait qu’aggraver leur situation. Quant à leurs consoeurs les qiyān, elles usent de leur statut d’esclaves - chanteuse pour transgresser les normes sociales et religieuses et, par leur beauté et leur formation d’excellence, parviennent à soumettre les hommes les fréquentant. De la marge, les chanteurs d’al-Aġānī purent ainsi occuper le centre de la vie de plaisir dans les grandes métropoles musulmans. Toutes ces représentations qu’elles soient vraies ou fausses, réelles ou fantasmatiques, sont transmises sous forme de ḫabar avec de longue chaînes de transmission qu’al-Iṣfahānī tient particulièrement à évoquer suivant l’unique méthode d’authentification des récits reconnue à son époque.