Capacité d'absorption des connaissances et apprentissage organisationnel : ''application à cinq entreprises du secteur de biotechnologies de santé''
Auteur / Autrice : | Chams Eddoha Hebiz |
Direction : | Jacques Liouville |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 10/03/2014 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Augustin Cournot (Strasbourg ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Humans and management in society (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Serge Vendemini |
Examinateurs / Examinatrices : Wilfrid Azan | |
Rapporteur / Rapporteuse : Ahmed Bounfour, Mohamed Bayad |
Résumé
Cette thèse vise à comprendre quels sont les mécanismes d’absorption de connaissances externes aux organisations susceptibles de contribuer au développement d’innovations en interne. En ce qui concerne la problématique de la thèse, l’objectif est d’approfondir trois questions principales : - Question 1 : Comment les organisations absorbent-elles les connaissances externes ?- Question 2 : Quelles sont ''les conditions organisationnelles ''qui influencent la capacité d'absorption des connaissances par les entreprises ? - Question 3 : Quelle est la relation qui existe entre la « capacité d'exploitation » des connaissances externes et « l’aptitude à innover » ?Pour répondre à ces trois questions principales, une synthèse de la littérature a été effectuée. Cette synthèse a mis en particulier l’accent sur les travaux ayant comme problématique la relation susceptible d’exister entre les trois concepts majeurs abordés dans la thèse, à savoir : « l’apprentissage organisationnel », la « capacité d'absorption » des connaissances et « l’aptitude à innover ». A l’issue de cette recension bibliographique, sept propositions ont été formulées. Celles-ci portent sur deux points : le premier cible la question d'influence de « facteurs organisationnels spécifiques » sur « la capacité d’absorption ». Quant au second point, il concerne la relation entre « la capacité d’exploitation des connaissances externes » et « l’aptitude à innover ».A la suite de l’approche de la littérature, une recherche empirique a été réalisée en s’appuyant sur les méthodes suggérées par Eisenhardt (1989-2007), Yin (2003), Miles et Huberman (2003). Cette recherche est structurée en deux étapes. Une étude de cas exploratoire effectuée au sein d’une entreprise exemplaire, du secteur des biotechnologies de santé, nous a permis d’abord d’analyser les spécificités de son « processus d’absorption des connaissances » et des conditions organisationnelles qui l’influencent. Une étude transversale consacrée à quatre entreprises du même secteur d’activité nous a permis ensuite de vérifier dans quelle mesure les résultats de l’analyse exploratoire sont susceptibles d’être généralisés. Il est utile de préciser que le type d’innovations pris en considération dans cette thèse porte sur l’innovation technologique.Les résultats démontrent que plusieurs aspects importants caractérisent le processus d'absorption des connaissances mis en œuvre au sein des entreprises étudiées. D'une part, ils confirment la nature multidimensionnelle, cumulative et interactive de ce processus. D'autre part, ils mettent en évidence la nature incertaine, itérative et non linéaire du processus d’absorption. Ils révèlent également qu'une union adéquate entre les différentes dimensions des conditions organisationnelles d'absorption des connaissances influence positivement les quatre dimensions du processus d'absorption. Les résultats dégagés conduisent par ailleurs à conclure que la capacité d'exploitation des connaissances et les conditions organisationnelles de leur absorption contribuent à améliorer la capacité d'innovation des entreprises du secteur des biotechnologies de santé. Finalement, les résultats obtenus permettent d’élaborer un cadre conceptuel de l'absorption des connaissances et de dégager des pistes de réflexion, en vue d'améliorer la compréhension de la capacité d'absorption des connaissances.