Le référencement : contribution à l'étude de la nature juridique d'un contrat majeur de la grande distribution
Auteur / Autrice : | Philippe Vallas |
Direction : | Yves Reboul |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance le 23/09/2014 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Sciences juridiques (Strasbourg ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études internationales de la propriété intellectuelle (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Didier Ferrier |
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Eréséo | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Didier Ferrier, Hugues Kenfack |
Mots clés
Résumé
Le référencement est la technique contractuelle d'approvisionnement majeure de ''la grande distribution''. Apparue dans les années 70, elle partage son nom avec une pratique du ''e-commerce'' avec laquelle elle n'a, pourtant, aucun rapport. C’est un mode de regroupement de la puissance d'achat, reconnu par un arrêt du Tribunal de Grande Instance de Strasbourg du 29 septembre 1983 comme une relation tripartite, dans laquelle la structure de regroupement (référenceur) en vertu d'un ''contrat d'affiliation'' ou ''de groupement'' négocie des conditions de ventes, dans un ''contrat de référencement'' avec les fournisseurs, dont ses membres (distributeurs) pourront directement se prévaloir pour conclure des contrats ''d'achat/vente''. Ces différentes phases sont liées, ce qui en fait un ''contrat complexe'' et ''sui generis''. Elle se révèle polymorphe, ce qui a donné lieu à de multiples hypothèses fonctionnelles : contrat unilatéral, mandat, contrat de commission, courtage, stipulation pour autrui, et ses effets peuvent impacter l'ordre public économique. A l’étude, règles contractuelles et règles de concurrences interagissent entre elles au détriment d'une nécessaire sécurité juridique, d'où la recherche d'éléments sur lesquels bâtir un régime stable. On les trouve dans la ''globalisation des avantages'', formant la cause du référencement, et la ''commission de gestion'', qui forme celle de l’intervention du référenceur. La confrontation de leurs conditions de validité aux hypothèses émises se révélant peu satisfaisante, nécessite de s'orienter vers une approche sociétaire du problème, seule à même de répondre, valablement, à la question de la nature du référencement et de son régime juridique.