Thèse soutenue

Rennes, naissance d'une capitale provinciale (1491-1610)
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Auteur / Autrice : Mathieu Pichard Rivalan
Direction : Philippe HamonGauthier Aubert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 06/12/2014
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016)
Laboratoire : CEntre de Recherches HIstoriques de l'Ouest
Jury : Président / Présidente : Guy Saupin
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marie Le Gall
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Cassan, Dominique Le Page

Résumé

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Entre la fin du XVe siècle et les années 1610, le, le parlement de Bretagne s'installe à Rennes au détriment d'autres candidates au statut de capitale provinciale (Nantes et Vannes). On observe alors une sorte de « renaissance politique » de la ville appuyée sur des attitudes nouvelles de prédation institutionnelle qui visent à atteindre une forme de distinction à l’échelle de la province. Le parlement s’installe définitivement à Rennes dans les années 1560 et contribue à attirer de nouvelles élites qui constituent de nouveaux réseaux de notabilité. Au même moment, la municipalité et le siège présidial voient leur importance et leur champ d'action redéfinis dans les domaines politique et administratif à mesure que le parlement progresse dans ses prérogatives en ville. La thèse tente de démontrer que l’installation d’une cour souveraine et le maintien d’une volonté de distinction accélère le passage d'une ex-Capitale ducale à une capitale servant de relais pour la monarchie, forte de ses institutions mais où l’équilibre politique entre les différents corps constitués est rendu plus complexe. L’intégration du duché de Bretagne au royaume de France a proposé aux élites urbaines des options et des opportunités en termes de discours, de fidélités et d’attitudes politiques et les Rennais se sont positionnés, dans ce domaine, avec une habileté toute particulière. Le processus est en relation étroite avec la composition sociale et professionnelle du corps de ville. La « communauté de Rennes », à l’origine dominée par un groupe de marchands, procureurs et notaires concentrés sur la fiscalité et la gestion urbaine (notamment du dispositif des murs de la ville) s’est enrichie à partir du début du XVIe issus des cours de justice ordinaires (sénéchaussée, prévôté puis présidial). C’est ce groupe à plusieurs composantes qui s’est battu, contre Nantes en particulier, pour que Rennes devienne et demeure la capitale institutionnelle et judiciaire de la province bretonne.