Photographies, abstraction et réalité : l'agencement comme processus artistique
Auteur / Autrice : | Mathieu Harel-Vivier |
Direction : | Christophe Viart |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts plastiques |
Date : | Soutenance le 22/11/2014 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues (Bretagne) |
Partenaire(s) de recherche : | PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Laboratoire : Arts : Pratiques et Poétiques. UHB | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Arno Gisinger, Jean-Philippe Antoine |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Buignet, Bernard Guelton |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Construite à partir des questions soulevées par le travail artistique de l’auteur, cette thèse examine le rapport qu’entretiennent certains artistes, essentiellement contemporains, avec la réalité de l’image photographique, sa capacité à produire une abstraction et à s’inscrire dans un agencement. Considérée selon un double point de vue, la notion d’agencement apparait ici d’une part comme le processus de l’artiste qui travaille avec des images,et d’autre part comme une forme d’organisation qui favorise une diversité de relations entre les images, àla façon de constellations. La première partie intitulée « les conditions de l’agencement » s’intéresse au passage à l’acte photographique, à l’appropriation d’une image, comme au détachement que nécessitent parfois ces deux actions propres aux pratiques de Christian Marclay et Wolfgang Tillmans. Alternative à ces divers mouvements qui animent les élans de l’artiste vers le réel, l’abstraction photographique fait l’objet d’une étude à travers l’analyse des travaux de quelques artistes parmi lesquels Pierre Cordier, Michael Flomen et James Welling.La seconde partie s’attache à décrire comment « l’agencement d’images » est investi d’un fonctionnement caractéristique du montage cinématographique et de l’atlas warburgien. Sont ainsi tour à tour observées des oeuvres où l’agencement d’images est délimité par le cadre (John Baldessari et John Stezaker), ventilé à travers les pages d’un livre (Hans-Peter Feldmann, Luis Jacob, Gerhard Richter, etc.) et déployé dans l’espace d’exposition : sur les cimaises, au sol ou sur des tables (Pierre Leguillon, Batia Suter, Wolfgang Tillmans). L’intérêtest finalement porté sur les enjeux de transmission de l’agencement, sa volonté de non-Hiérarchie aussi, et ce notamment, dans le contexte d’expositions de collections publiques et privées (Des images comme des oiseaux, Le Mur, Les peintres de la vie moderne).À l’issue de ce texte placé en regard d’une succession de planches d’images s’ouvre une autre collection dephotographies annotées et légendées, consacrée à la pratique artistique de l’auteur.