Thèse soutenue

Les économies préhistoriques dans les domaines insulaires de la façade Manche / Atlantique de la France, de la fin du Mésolithique au début de l'âge du Bronze

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Auteur / Autrice : Lorena Audouard
Direction : Marie-Yvane DaireGrégor Marchand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie et archéométrie
Date : Soutenance le 01/10/2014
Etablissement(s) : Rennes 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la matière (Rennes ; 1996-2016)
Partenaire(s) de recherche : PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016)
Laboratoire : Centre de recherche en archéologie, archéosciences, histoire (Rennes) - Centre de Recherche en Archéologie- Archéosciences- Histoire / CReAAH

Résumé

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Le sujet de cette thèse est d’aborder le fonctionnement économique des premières sociétés agro-pastorales dans les domaines insulaires de la façade Manche/Atlantique de la France, de la fin du Mésolithique au début de l’âge du Bronze. Les ressources des îles, à la fois limitées (surface exploitable réduite, gestion cynégétique complexe) et diversifiées (ressources terrestres et maritimes) ont-elles entraîné une adaptation des modes de vie ? Les populations ont-elles subi leur environnement ou ont-elles dépassé les contraintes grâce à un dynamisme de contacts et d’échanges ? Ces questionnements sont abordés par le biais des informations fournies par l'industrie lithique de plusieurs sites insulaires, dont les modalités d'approvisionnements en matières premières et les caractéristiques sont systématiquement comparées aux données disponibles sur les proches sites continentaux. Cette approche permet de cerner l'existence ou l'absence de particularismes insulaires, puis de mesurer le degré d'insertion des populations îliennes au sein des réseaux d'échanges à plus ou moins longue distance de matières premières. La présence de matières premières exogènes (telles que le silex du Cinglais ou encore le silex du Turonien supérieur de la région du Grand-Pressigny) sur certaines îles révèle l'existence de contacts entre communautés continentales et insulaires, ces dernières apparaissant comme ouvertes aux influx extérieurs. L'ensemble de ces informations sont remises en perspective grâce aux données fournies par d'autres productions matérielles (le mobilier céramique notamment). Il est alors possible de percevoir les interactions qui se sont maintenues du Néolithique au début de l’âge du Bronze entre les habitants de la côte et les îliens, et de mettre en valeur des disparités entre les îles.