Thèse soutenue

La genèse de la politique familiale en Corée du Sud

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Auteur / Autrice : Eunkyung Yoo
Direction : Claude Martin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance le 18/12/2014
Etablissement(s) : Rennes 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme, des organisations et de la société (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016)
Laboratoire : Centre de recherches sur l'action politique en Europe (Rennes) (1973-2016)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Éric Bidet, Érik Neveu
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Caradec, Byong-Kyun Na

Résumé

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Cette thèse porte sur la genèse de la politique familiale en Corée du Sud. Cette recherche présente dans un premier temps comment les mesures politiques en direction de la famille se sont développées depuis les années 1990. La démocratisation politique et sociale de la société coréenne a entraîné l’apparition de lois et de dispositifs dans le domaine de l’égalité entre les sexes et de la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. Le phénomène de la baisse de natalité était plus directement à l’origine de la naissance de la politique familiale dans les années 2000. Malgré le retard notable, le domaine de la politique familiale a évolué rapidement. Le ‘centre du soutien pour la famille saine’ est un exemple significatif et également symbolique de cette évolution récente, avec toutes ses limites. Malgré les efforts de l’Etat, ce centre affiche de nombreuses lacunes. Les dépenses réelles d'aides aux ménages sont faibles et les centres se contentent d'apporter un soutien d'ordre moral et préventif. On constate également la vulnérabilité de la condition des femmes dans leur travail professionnel et l’inégalité entre les femmes. Une minorité de femmes peuvent bénéficier du progrès acquis dans ce domaine. La dernière partie de la thèse situe le cas coréen dans les comparaisons internationales. Dans cette perspective, les typologies de la politique familiale et les expériences d’autres pays comme la France, le Japon, ou les pays d’Europe du Sud sont examinées. On peut constater le caractère résiduel des politiques menées en Corée du sud. Si la politique familiale y est désormais devenue explicite, elle demeure très limitée. L’auteur souligne donc le caractère limité de l’effort de l’Etat qui s’explique, en partie, par le maintien absolu du principe de la solidarité intrafamiliale. La raison de cette limite de la politique familiale réside en somme dans sa finalité même. Les institutions dans le domaine de la famille n’ont pas pour objectif de s’attaquer à l’origine des maux familiaux, mais d’aider les familles à les résoudre eux-mêmes ou en s’appuyant sur les réponses du marché.