Auteur / Autrice : | Julien Rault |
Direction : | Catherine Rannoux, Stéphane Bikialo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue et Littérature française |
Date : | Soutenance le 11/12/2014 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, pensée, arts et histoire (Poitiers ; 2009-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Formes et représentations en littérature et linguistique (Poitiers) |
faculte : Université de Poitiers. Faculté des Lettres et des Sciences Humaines (1896-1970) | |
Jury : | Président / Présidente : Isabelle Serça |
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Rannoux, Stéphane Bikialo, Marie-Christine Lala, Gilles Siouffi | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Serça, Jacques Dürrenmatt |
Mots clés
Résumé
Partant de l'hypothèse d'un mouvement global d'inclusion des signes de ponctuation dans le système de la langue, prenant appui sur une grammaticalisation, ce travail envisage l'élément ponctuant comme un véritable signe de langue écrite, soit un ponctème auquel il est possible de conférer une valeur différentielle et une signification, par la confrontation d'un signifiant graphique et d'un signifié.Nous proposons une étude linguistique du point de suspension, signe complexe, polyvalent, traditionnellement doté de propriétés antithétiques et d'innombrables fonctions. En ayant soin de distinguer le niveau sémiotique du niveau sémantique et métasémantique, nous définissons le ponctème comme le « signe du latent » dont l'interprétation peut être synthétisée en trois réalisations (suppression, suspension, supplémentation) qui sont le support d'enjeux syntaxique, sémantique, énonciatif majeurs.La valeur, réflexive, intrinsèquement contestataire, de la latence permet alors d'envisager les différentes réalisations discursives du ponctème, dans le discours littéraire, journalistique ou encore métalinguistique (imaginaire) ; elle offre la possibilité d'appréhender, dans une perspective poétique (stylistique, générique, socio-historique, épistémologique), un genre de discours qui transcende l'opposition entre discours littéraire et non-littéraire. Depuis son apparition et son utilisation dans le théâtre imprimé français (XVIIe siècle) jusqu'aux nombreux usages contemporains dans divers genres de discours, l'idéogramme du latent, mi-dire faisant apparaître une possible apparition, est un signe dont la valeur labile, excessive, infinissant le sens, procède fondamentalement d'un discours oblique.