Étude micro-économétrique de l'impact du travail salarié étudiant sur la réussite à l'université
Auteur / Autrice : | Kady Marie-Danielle Body |
Direction : | Liliane Bonnal |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 28/11/2014 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés et Organisations (Limoges ; 2009-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'économie de Poitiers (1996-....) |
faculte : Université de Poitiers. UFR de sciences économiques (1970-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-François Giret |
Examinateurs / Examinatrices : Liliane Bonnal, Olivier Bouba-Olga | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Bousquet, Mareva Sabatier |
Résumé
L'emploi salarié hors cursus durant l'année universitaire peut-il affecter les résultats universitaires ? A partir des données tirées d'enquêtes nationales (les enquêtes « Conditions de Vie » de l'Observatoire national de la Vie Etudiante (OVE) et Panel 1995 du Ministère de l'Education National), cette thèse a pour ambition d'analyser à l'échelle de la France, le travail salarié des étudiants sous toutes ses formes et de relever les différents impacts qu'il pourrait avoir sur la réussite universitaire. Il ressort de l'analyse que le travail salarié a une influence négative et significative sur les résultats académiques. Cependant, ce n'est pas le travail en lui-même qui porte préjudice aux étudiants mais plutôt tout un ensemble de caractéristiques propres à l'emploi telles que l'intensité du temps accordée à l'emploi et le secteur d'embauche. De plus, il semblerait que ce soient les meilleurs étudiants qui font le choix de travailler pendant les études tandis que les étudiants non-salariés n'auraient pas intérêt à cumuler emploi et études. En somme, l'exercice d'une activité professionnelle pendant les études peut constituer une première expérience professionnelle utile, à condition qu'elle n'empiète pas trop sur le temps d'études et qu'elle soit liée aux études. Une politique publique qui inciterait les étudiants à ne pas travailler au-delà du temps partiel pourrait leur être favorable. Enfin, l'étude particulière des étudiants de première année de Licence nous montre que la majorité des étudiants-travailleurs inscrits en L1 et ayant abandonné leur année universitaire ne travaillait pas de manière intensive. L'activité professionnelle hors cursus n'est donc pas le seul élément qui peut justifier du taux d'échec alarmant des L1.