Politiques de reconnaissance dans les musées d’ethnographie et des cultures au XXIe siècle
Auteur / Autrice : | Camilla Pagani |
Direction : | Frédéric Gros, Rossella Fabbrichesi Leo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 30/06/2014 |
Etablissement(s) : | Paris Est en cotutelle avec Università degli studi (Milan, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Lettres, Idées, Savoirs (Créteil) |
Jury : | Président / Présidente : Astrid von Busekist |
Rapporteur / Rapporteuse : Luca Basso Peressut, Joëlle Rostkowski |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
À partir d’une approche généalogique et à la lumière des théories sur le multiculturalisme, ce travail analyse le musée en tant qu’institution publique nationale, fabrique d’identités, instrument de l’État-nation et lieu d’exercice des politiques de reconnaissance. L’objet de cette recherche est le musée d’ethnographie et des cultures qui depuis les années ’80 a été témoin de nombreuses critiques et d’une crise d’identité, du fait notamment de son héritage colonial et de sa mission anachronique dans le contexte du monde postcolonial et globalisé d’aujourd’hui. Suite aux mouvements des peuples autochtones et au développement des normes internationales relatives à la diversité culturelle et au retour des biens culturels promues par différentes agences des Nations Unies comme l’UNESCO ainsi que par les institutions européennes, les musées d’ethnographie sont devenus des théâtres où se négocient et se construisent des identités et où s’arbitrent les demandes de reconnaissance. De nouvelles stratégies institutionnelles ont ainsi été adoptées afin de dépasser le modèle ethnographique. Le principe de reconnaissance est notamment une clé de lecture essentielle pour interpréter et comprendre ce changement de paradigme. En suivant une perspective pluridisciplinaire et à travers des études de cas en Europe et aux États-Unis, ce travail vise à établir une passerelle entre la philosophie politique et la muséologie. Il propose ainsi une analyse de différentes institutions selon quatre principes de reconnaissance concernant le cas des peuples autochtones, le rapport à l’universalisme, la relation à l’histoire coloniale et la globalisation.