Thèse soutenue

Système social et fiction : l’exemple de Michel Houellebecq et de Jerzy Pilch.
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Pawel Hladki
Direction : Anne LarueAgnieszka Grudzińska
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littératures et civilisations comparées
Date : Soutenance le 10/12/2014
Etablissement(s) : Paris 13
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Université Paris 13 Sorbonne Paris Cité
Jury : Président / Présidente : Xavier Garnier
Examinateurs / Examinatrices : Marc Kober, Małgorzata Smorąg-Goldberg

Résumé

FR  |  
EN

Le corps social, ce vaste ensemble d’organes interdépendants, participe à l’élaboration de l’œuvre littéraire, laquelle est le produit de trois sous-systèmes principaux : politico-économique (responsable de l’adaptation aux conditions environnementales), culturel (visant à maintenir les normes et les valeurs) et sociétal (relatif à l’intégration collective). Ce schéma analytique, librement inspiré de la théorie de Talcott Parsons, s’applique particulièrement bien aux récits pilchiens et houellebecquiens dont la diégèse fait ressortir les traits caractéristiques du contexte extérieur dans lequel elle a été conçue. La première partie de cette thèse explore la tension entre le système économico-politique et la production fictionnelle de Pilch et de Houellebecq. Cet examen ambitionne de démontrer combien la réalité sociale et marchande détermine l’inscription de certaines questions thématiques et formelles présentes dans l’écriture des deux auteurs : la description du paraître, la représentation des échanges interpersonnels, le fonctionnement des référents discursifs propres à l’économie, ainsi que l’appréhension du travail. La deuxième partie aborde l’influence des transformations sociohistoriques sur le maintien des modèles culturels et sur la reproduction des valeurs traditionnelles. Il s’agira de déterminer dans quelle mesure la révolution des moeurs en France et l’occidentalisation progressive de la société polonaise opèrent sur la conception de la famille et les relations amoureuses. La dernière partie traite du rôle de la religion et de l’identité dans le processus d’enracinement social, mais elle expose aussi les différents moyens de se retrancher de la société.