Adaptation psychophysiologique au stress aigu et chronique et le rôle des différences individuelles
Auteur / Autrice : | Jiewen Hua |
Direction : | Christine Le Scanff, Liwei Zhang |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain |
Date : | Soutenance le 05/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 11 en cotutelle avec Beijing Sport University |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain (Paris ; 2002-2015) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Complexité, innovation, activités motrices et sportives (Orsay, Essonne ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Edith Filaire |
Examinateurs / Examinatrices : Christine Le Scanff, Liwei Zhang, Edith Filaire, Olivier Luminet, Tim Woodman | |
Rapporteur / Rapporteuse : Olivier Luminet, Tim Woodman |
Mots clés
Résumé
L’objectif principal de cette thèse est de comprendre l’adaptation psychophysiologique des individus au stress aigu et chronique et l’influence des différences individuelles. Dans ce but nous avons mené deux grandes études, sur le stress aigu et chronique respectivement. Dans la première expérience, nous présentons un protocole d’induction de stress aigu, une tâche de parler en public, qui a été efficace pour provoquer le stress psychosocial. Nous avons ensuite étudié l’adaptation au stress et la performance dans la tâche de parler en public de façon multidisciplinaire (i.e., psychologique, physiologique et comportementale). Nous avons mis en évidence que les mauvaises performances dans cette tâche étaient associées principalement avec les traits de personnalité (i.e., trait d’anxiété), les émotions, l’évaluation cognitive et le coping. De plus, nous avons mis en évidence un modèle de médiation montrant que le trait d’anxiété est lié aux mauvaises performances indirectement à travers le coping, indiquant un rôle important des capacités de gestion du stress. Finalement, nous avons trouvé que les déficits de régulation émotionnelle, comme l’alexithymie, étaient associés avec une augmentation significative de l’activité HPA sur le cortisol suggérant que l’alexithymie module la réponse physiologique du stress. Dans la seconde partie, nous avons étudié les conséquences du stress chronique à travers les problèmes de conduites alimentaires sur 675 étudiants Français et Chinois. Les résultats montrent un effet de médiation sur la relation négative entre un attachement parental sécurisé et les problèmes de conduite alimentaire à travers l’alexithymie et le neuroticisme. De plus, bien qu’une prévalence plus élevée ait été observée dans la population chinoise par rapport à la population française, nos résultats montrent que les conduites alimentaires problématiques liées au stress sont un problème psychologique général plutôt que culturel. Cette thèse a des implications pratiques puisqu’ elle propose un protocole d’induction au stress aigu qui peut être utilisé à l’entraînement. En apportant une meilleure compréhension des facteurs de risque dans les réponses au stress, il sera possible d’aider les individus à mieux faire face au stress et améliorer leur bien-être dans des situations de performance ou dans des pathologies liées au stress.