Thèse soutenue

Apprentissage par renforcement robuste reposant sur l'apprentissage par préférences
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Auteur / Autrice : Riad Akrour
Direction : Michèle SebagMarc Schoenauer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique
Date : Soutenance le 30/09/2014
Etablissement(s) : Paris 11
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Informatique de Paris-Sud
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de recherche en informatique (Orsay, Essonne ; 1998-2020)
Jury : Président / Présidente : Pierre-Yves Oudeyer
Examinateurs / Examinatrices : Michèle Sebag, Marc Schoenauer, Pierre-Yves Oudeyer, Joëlle Pineau, Johannes Fürnkranz, Michel Beaudouin-Lafon, Paolo Viappiani
Rapporteurs / Rapporteuses : Joëlle Pineau, Johannes Fürnkranz

Résumé

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Les contributions de la thèse sont centrées sur la prise de décisions séquentielles et plus spécialement sur l'Apprentissage par Renforcement (AR). Prenant sa source de l'apprentissage statistique au même titre que l'apprentissage supervisé et non-supervisé, l'AR a gagné en popularité ces deux dernières décennies en raisons de percées aussi bien applicatives que théoriques. L'AR suppose que l'agent (apprenant) ainsi que son environnement suivent un processus de décision stochastique Markovien sur un espace d'états et d'actions. Le processus est dit de décision parce que l'agent est appelé à choisir à chaque pas de temps du processus l'action à prendre. Il est dit stochastique parce que le choix d'une action donnée en un état donné n'implique pas le passage systématique à un état particulier mais définit plutôt une distribution sur l'espace d'états. Il est dit Markovien parce que cette distribution ne dépend que de l'état et de l'action courante. En conséquence d'un choix d'action, l'agent reçoit une récompense. Le but de l'AR est alors de résoudre le problème d'optimisation retournant le comportement qui assure à l'agent une récompense maximale tout au long de son interaction avec l'environnement. D'un point de vue pratique, un large éventail de problèmes peuvent être transformés en un problème d'AR, du Backgammon (cf. TD-Gammon, l'une des premières grandes réussites de l'AR et de l'apprentissage statistique en général, donnant lieu à un joueur expert de classe internationale) à des problèmes de décision dans le monde industriel ou médical. Seulement, le problème d'optimisation résolu par l'AR dépend de la définition préalable d'une fonction de récompense adéquate nécessitant une expertise certaine du domaine d'intérêt mais aussi du fonctionnement interne des algorithmes d'AR. En ce sens, la première contribution de la thèse a été de proposer un nouveau cadre d'apprentissage, allégeant les prérequis exigés à l'utilisateur. Ainsi, ce dernier n'a plus besoin de connaître la solution exacte du problème mais seulement de pouvoir désigner entre deux comportements, celui qui s'approche le plus de la solution. L'apprentissage se déroule en interaction entre l'utilisateur et l'agent. Cette interaction s'articule autour des trois points suivants : i) L'agent exhibe un nouveau comportement ii) l'expert le compare au meilleur comportement jusqu'à présent iii) l'agent utilise ce retour pour mettre à jour son modèle des préférences puis choisit le prochain comportement à démontrer. Afin de réduire le nombre d'interactions nécessaires entre l'utilisateur et l'agent pour que ce dernier trouve le comportement optimal, la seconde contribution de la thèse a été de définir un critère théoriquement justifié faisant le compromis entre les désirs parfois contradictoires de prendre en compte les préférences de l'utilisateur tout en exhibant des comportements suffisamment différents de ceux déjà proposés. La dernière contribution de la thèse est d'assurer la robustesse de l'algorithme face aux éventuelles erreurs d'appréciation de l'utilisateur. Ce qui arrive souvent en pratique, spécialement au début de l'interaction, quand tous les comportements proposés par l'agent sont loin de la solution attendue.