Etude exploratoire, en population adolescente, des variables psychologiques impliquées dans l’utilisation des jeux vidéo et autres technologies numériques
Auteur / Autrice : | Adélaïde Coëffec |
Direction : | Lucia Romo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 17/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Pierluigi Graziani |
Examinateurs / Examinatrices : Lucia Romo, Pierluigi Graziani, Isabelle Varescon, Cyrille Bouvet | |
Rapporteur / Rapporteuse : Isabelle Varescon |
Résumé
Cette recherche avait pour objectif d’explorer les variables psychologiques impliquées dans l’Usage Problématique des Jeux Vidéo (UPJV) chez les adolescents, puis de façon secondaire les Réseaux Sociaux (RS) et le Téléphone Portable (TP). Ainsi, 1423 collégiens et lycéens d’Ile de France ont été inclus, dont 92,1% ont joué aux jeux vidéo au cours de l’année écoulée avec un sex ratio proche de 1. Les joueurs sont plus nombreux à avoir déjà consommé de l’alcool, présentent un score de symptomatologie dépressive plus faible, une « recherche de sensation » et une « émotionnalité » plus élevées que les non joueurs. Ceux avec un UPJV (17,7%) sont plus jeunes, ont joué plus précocement, jouent plus de temps, davantage sur ordinateur et dans une guilde. Ils possèdent de plus mauvais résultats scolaires, un usage excessif des Jeux d’Argent et Hasard (JAH) plus fréquent et commencent à boire plus jeunes. Leurs scores d’« urgence positive », de « manque de persévérance » sont plus élevés et celui d’« activité » plus faible. Le score à l’usage excessif des JAH est corrélé positivement au temps passé sur les jeux vidéo et au score d’UPJV. Ce dernier est corrélé positivement aux scores de symptomatologie anxio-dépressive, de « timidité » et d’impulsivité, puis négativement à ceux de satisfaction de vie, d’« activité » et de « sociabilité ». Les jeunes possédant un RS (85,9%) ou un TP (93,2%) sont plus souvent des filles et ont plus de risques liés à la consommation de substances. Malgré certaines limites de notre étude, nos résultats apportent des données nouvelles sur l’UPJV, les RS et le TP.