Le Movimiento Ibérico de Liberación (MIL) et ses représentations dans la presse : mythes et mystifications
Auteur / Autrice : | Canela Llecha Llop |
Direction : | Marie-Claude Chaput, Julio Pérez-Serrano |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études hispaniques |
Date : | Soutenance le 12/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 10 en cotutelle avec Universidad de Cádiz |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Francis Démier |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Claude Chaput, Julio Pérez-Serrano, Francis Démier, Bénédicte Brémard, Pilar Martínez-Vasseur, Géraldine Galeote | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bénédicte Brémard, Pilar Martínez-Vasseur |
Résumé
Dans cette thèse, nous proposons d’approcher le Movimiento Ibérico de Liberación (MIL), petit groupe anticapitaliste et internationaliste agissant dans les années soixante-dix à Barcelone, au travers de ses représentations médiatiques. Nous privilégions pour ce faire une approche double, qui croise perspective diachronique – un parcours de la presse sous le franquisme jusqu’aux médias en démocratie – et regard synchronique – une étude conjointe et comparative de différents journaux. L’examen du discours de presse relatif au MIL présente en effet un intérêt méthodologique majeur, dans la mesure où il fait apparaître une constellation d’ethos qui tiennent lieu d’identité politique au MIL. Les procédures de nomination ou de qualification du groupe, si elles disent long sur les différentes configurations discursives desquelles elles émanent, contribuent à donner du MIL un portrait au kaléidoscope, qui cristallise toujours les langages et les problématiques contemporaines. En confrontant les textes du groupe lui-même à ceux qu’en produisent les médias, nous chercherons à comprendre ce qui advient dans les jeux d’écart, de distorsion ou de recouvrement que cette mise en regard fait apparaître. Les représentations du MIL sont multiples et évolutives : durement réprimé sous le franquisme, le groupe fait peu à peu l’objet d’un mouvement de revalorisation, centré sur la figure de Salvador Puig Antich qui se voit dès lors instituée en métonymie des revendications mémorielles les plus récentes, voire en icône de l’antifranquisme. Notre travail s’attachera à étudier ce qui se joue au cœur de ces dispositifs rhétoriques, pour comprendre ce que les médias font au MIL et au projet politique dont il était porteur.