(Contre)pouvoirs urbains ? : une critique des dispositifs non-institutionnels de l’aménagement urbain dans les transformations du Nord-Est de la métropole parisienne
Auteur / Autrice : | Federica Gatta |
Direction : | Alessia de Biase |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aménagement et Urbanisme |
Date : | Soutenance le 09/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Architecture, ville, urbanisme, environnement (Nanterre, Hauts-de-Seine, France ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Neveu |
Examinateurs / Examinatrices : Alessia de Biase, Catherine Neveu, María A. Castrillo Romón, Massimo Bricocoli, Philippe Genestier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Neveu, María A. Castrillo Romón |
Résumé
De quelle manière l’urbanisme opérationnel se confronte-t-il aux les évolutions contemporaines des mouvements urbains de contestation et des rhétoriques politiques sur le développement durable et participatif ? Cette thèse part du constat d’un processus d’institutionnalisation en cours depuis les années 1970 de plusieurs mouvements sociaux et critiques de l’urbanisme promouvant la place des citadins dans la construction de la ville. Ce processus est analysé et situé à travers une ethnographie menée dans le contexte emblématique des transformations récentes du Nord-Est de la métropole parisienne. Le pari de ce travail est de mettre en place une observation de situations d’interaction entre groupes d’acteurs qui sont généralement regardés séparément : les associations impliquées dans des processus de concertation, les groupes engagés dans l’occupation d’espaces en friche, les décideurs et techniciens des grands projets d’aménagement urbain, les collectifs d’artistes et architectes promouvant l’art urbain et la participation. À travers l’analyse des justifications et des (més)ententes que ces acteurs mobilisent dans la négociation autour des projets en cours, ce qui se profile est la naissance de formes de contre-pouvoirs instituées. Ces dernières sont encadrées dans des dispositifs qui agissent sur la valorisation de l’incertitude dans les imaginaires urbains, sur l’affirmation ambiguë de la catégorie de l’« habitant » comme sujet-objet de la transformation et sur la construction de temporalités intercalaires et événementielles comme nouveaux paradigmes de la planification. Ce qui résulte de notre analyse est un questionnement autour des convergences entre autogestion libertaire et néolibéralisme urbain, et autour du rapport entre urbanisme technique et critique urbaine.