De la prison, peut-on voir la ville ? : continuum carcéral et socialisation résidentielle
Auteur / Autrice : | Lucie Bony |
Direction : | Philippe Combessie, Jean-Pierre Lévy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 06/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Architecture, ville, urbanisme, environnement (Nanterre, Hauts-de-Seine, France ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Yves Authier |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Combessie, Jean-Pierre Lévy, Jean-Yves Authier, Michel Kokoreff, Marie Morelle, Lena Sanders | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Kokoreff, Marie Morelle |
Mots clés
Résumé
La prison, comme lieu atypique et milieu hors norme, est généralement perçue comme un isolat, qui crée une discontinuité dans son territoire d’implantation. En articulant des approches sociologique et géographique, cette thèse montre au contraire l’existence d’un continuum territorial entre le milieu carcéral et les milieux résidentiels d’origine des détenus. Celui-ci est appréhendé à différentes échelles et à partir de données quantitatives et qualitatives. Une étude statistique et cartographique permet d’identifier et de qualifier les milieux résidentiels d’origine des détenus en Île-de-France : elle dégage les structures démographiques et sociales, écologiques et spatiales du système de lieux que forme la prison avec ces lieux urbains. Des entretiens avec des détenus et d’anciens détenus ont également été réalisés dans une maison d’arrêt de banlieue parisienne et dans quelques-uns de leurs quartiers d’origine. Les récits recueillis relatent leurs expériences résidentielles avant, pendant et après leur séjour en prison, et donnent à voir de manière synchronique et diachronique leur vécu de la discontinuité entre l’intérieur et l’extérieur. Une analyse croisée de ces récits, assortie d’observations du quotidien en détention, montre comment la prison est marquée par les caractéristiques sociales et résidentielles de son peuplement.