L’amiral Thierry d’Argenlieu : la mer, la foi, la France
Auteur / Autrice : | Thomas Vaisset |
Direction : | Philippe Levillain |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance le 05/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ISP laboratoire UMR 7220 |
Jury : | Président / Présidente : Gilles Le Béguec |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Levillain, Gilles Le Béguec, Xavier Boniface, Frédéric Turpin, Alya Aglan, Jean-François Muracciole | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Xavier Boniface, Frédéric Turpin |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse est une biographie de l’amiral Georges Thierry d’Argenlieu (1889-1964), en religion le père Louis de la Trinité de l’ordre des Carmes déchaux.Entré à l’Ecole navale en 1906, il sert d’abord au Maroc où il rencontre Lyautey, puis en Méditerranée pendant la Grande Guerre. À l’issue du conflit, il quitte la Marine pour entrer au Carmel, aboutissement d’un cheminement débuté avant le conflit. Provincial de son ordre en 1932, ce catholique intransigeant, un temps séduit par les thèses de l’Action française, est l’un des principaux artisans du renouveau connu par l’ordre dans l’entre-deux-guerres. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier lors de la reddition de Cherbourg. Il s’évade et rallie le Royaume-Uni dès la fin juin 1940. De Londres à Dakar et du Gabon à la Nouvelle-Calédonie, il est aux avant-postes de la France Libre. Premier chancelier de l’Ordre de la Libération, ce très proche du général de Gaulle devient un amiral incontournable dans la Marine. En août 1945, il est nommé haut-commissaire de France en Indochine. Son mandat est marqué par l’impossibilité de parvenir à un accord avec Hô Chi Minh et par le déclenchement du conflit. Rappelé en 1947, il renouvelle ses vœux, puis reprend une existence monastique.Fondée entre autres sur les papiers inédits de Georges d’Argenlieu, cette thèse à la croisée de l’histoire navale, religieuse, politique et coloniale, ambitionne de retrouver l’unité d’un homme et l’intransigeance d’une vie. Elle permet d’interroger les rapports politico-militaires, l’acculturation des officiers à la République, la place des chrétiens dans la Cité, mais aussi la vision et les pratiques coloniales de la France de la Libération.