Thèse soutenue

Henri de La Tour : (1555-1623)

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Auteur / Autrice : Romain Marchand
Direction : Jean Duma
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire des mondes modernes
Date : Soutenance le 27/11/2014
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'Histoire Sociale et Culturelle de l'Occident (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Didier Poton de Xaintrailles
Examinateurs / Examinatrices : Didier Poton de Xaintrailles, Michel Cassan, Nicolas Le Roux, Laurence Croq
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Cassan, Nicolas Le Roux

Résumé

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Henri de La Tour d’Auvergne (1555-1623), vicomte de Turenne, maréchal et duc de Bouillon, est l’un des principaux lieutenants d’Henri de Navarre pendant les guerres de religion. Jouissant d’une belle longévité, il est impliqué dans la plupart des événements politiques des années 1570, avec la formation du mouvement des Malcontents, à sa mort, en particulier sous la régence de Marie de Médicis et lors du déclenchement de la guerre de Trente ans. L’approche du personnage a longtemps été brouillée par les campagnes de libelles lancées contre lui à la fin de sa vie et par les critiques de Sully, Richelieu et Rohan dans leurs mémoires, qui font de lui un éternel trublion, ingrat à l’égard du roi et prompt à la révolte. Cette dégradation de son image s’explique par le contexte politique des années 1610 au cours desquelles il joue un rôle majeur. Elle constitue une réaction à la spectaculaire affirmation politique et sociale de la maison La Tour d’Auvergne depuis le milieu du XVe siècle, processus dans lequel il joue un rôle décisif. Elle s’explique par la tension dynamique qui apparaît, à partir de son avènement à Sedan en 1591, entre ses fonctions de sujet du roi de France, de chef de file du parti protestant et de prince souverain étranger. Henri de La Tour jouit d’une grande capacité d’action en raison de sa polyvalence – ambassadeur, chef de guerre, prince lettré, bâtisseur, législateur – et des puissants réseaux dans lesquels il s’intègre, et qu’il contrôle parfois, dans le royaume de France et dans l’Europe protestante.