Observatoire, conservatoire, laboratoire : l’institution théâtrale publique en France et en Italie à l’heure du néo-libéralisme et du postmodernisme : le TNS durant l'exercice de Stéphane Braunschweig, le TNP sous la direction de Christian Schiaretti et le Piccolo Teatro dirigé par Luca Ronconi et Sergio Escobar (1999-2014)
Auteur / Autrice : | Aude Astier |
Direction : | Christian Biet, Jean-Loup Rivière |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études théâtrales |
Date : | Soutenance le 24/11/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Wallon |
Examinateurs / Examinatrices : Christian Biet, Jean-Loup Rivière, Emmanuel Wallon, Mara Fazio, Amos Fergombé | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Mara Fazio, Amos Fergombé |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Issue d’une volonté démocratique d’émancipation du citoyen et d’élaboration d’une société nouvelle, l’institution théâtrale publique, en France comme en Italie, apparaît à nouveau, depuis le tournant des années 2000, comme en proie à une triple crise (politique, structurelle et artistique) qui permet d’interroger les rapports politiques et symboliques qui se jouent entre l’art et la société à l’intérieur d’un cadre institutionnel aiguillé par une mission de service public. À travers les exemples du Théâtre National de Strasbourg, du Théâtre National Populaire et du Piccolo Teatro de Milan, il s’agit donc d’envisager l’institution théâtrale publique dans l’ensemble de ses acteurs et de ses composantes (esthétiques, politiques, économiques, symboliques, architecturales et sociales) via le prisme des processus et stratégies de justification de leurs directeurs respectifs afin de déterminer et d’interpréter l’évolution des institutions et la transformation des fonctions qu’elles revendiquent et mettent en œuvre. En distinguant les différentes stratégies élaborées par les directeurs, se dessinent les postures adoptées par les artistes et les pouvoirs publics vis-à-vis de la société néo-libérale et des enjeux institutionnels, postures qui s’articulent et répondent à une contamination de la sphère culturelle par la sphère économique. Elles révèlent une scission, accentuée par le rôle donné au spectateur, entre les institutions qui cherchent à compenser cette contamination par la recherche d’interactions et d’expérimentations avec la société et celles qui la déplorent et y répondent par une mise à distance du réel et une concentration sur leur conception de l’art théâtral.