Les lieux de la critique de théâtre en France : enjeux esthétiques et convictions politiques : 1964-1981
Auteur / Autrice : | Léa Valette |
Direction : | Emmanuel Wallon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études théâtrales |
Date : | Soutenance le 04/11/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Christian Biet |
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Wallon, Christian Biet, Marco Consolini, Olivier Neveux, Emmanuelle Loyer | |
Rapporteur / Rapporteuse : Marco Consolini, Olivier Neveux |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail étudie les liens qui relient la critique dramatique à une forme d’engagement politique dont certaines revues généralistes ont été porteuses du milieu des années 1960 au début des années 1980, à partir d’un corpus d’articles parus dans Les Temps modernes, Esprit et La Quinzaine Littéraire, dont la plupart sont respectivement signés par Renée Saurel, Alfred Simon et Gilles Sandier. La politisation de cette critique se manifeste dans laconception qu’elle professe du rôle du théâtre dans la société, dans les critères qu’elle applique à l’analyse des spectacles, dans sa participation aux débats des milieux artistiques et intellectuels, mais aussi dans l’acte même de l’écriture. La critique théâtrale pratiquée dans ces revues tend à se distinguer à la fois de la chronique journalistique et ducommentaire savant. Si sa périodicité lui permet de suivre l’actualité de la scène française (et surtout celle du théâtre public parisien), elle entend rompre avec le modèle traditionnel du compte-Rendu journalistique effectué sur un mode impressioniste. Elle tente d’expliciter ses critères de jugement en les rapportant aux problèmes théoriques soulevés par le marxisme, le brechtisme ou encore le structuralisme. Pour ce faire, elle s’ouvre à de nouveaux domaines de controverse comme celui des politiques culturelles. Bien qu’elle reconnaisse un certain degré d’autonomie aux questions esthétiques, elle considère l’écriture et la mise en scène au prisme de l’efficacité politique, en vue de promouvoir un théâtre véritablement populaire. Support matériel et instance symbolique, la revue constitue un lieu propice pour une critique alliant la revendication politique à l’exigence de savoir.