Thèse soutenue

L’immigration espagnole à Paris dans les années 1960 : discours, représentations et stéréotypes

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Auteur / Autrice : Bruno Tur
Direction : Marie-Claude Chaput
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Espagnol
Date : Soutenance le 07/06/2014
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Jury : Président / Présidente : Géraldine Galeote
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Claude Chaput, Géraldine Galeote, Marie-Soledad Rodriguez, Thomas Gomez, Natacha Lillo, Laura Oso Casas
Rapporteurs / Rapporteuses : Géraldine Galeote, Marie-Soledad Rodriguez

Résumé

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L’objectif de ce travail est d’analyser les représentations sociales et les stéréotypes sur l’immigration espagnole des années 1960 à Paris, non seulement dans la décennie qui vit arriver massivement des hommes et des femmes espagnols dans la capitale française, mais également dans les années qui suivirent, jusqu’à nos jours. Partant du postulat que tant le pays d’émigration que le pays d’immigration ont produit des discours sur les migrants, ce travail cherche d’abord à repérer ces représentations, à travers trois sources principales : les entretiens oraux, les archives audiovisuelles (photographies, radio, télévision) et les productions fictives (littérature, cinéma). Il en résulte que trois « acteurs » ont produit des discours sur la migration et sur les migrants : la société de départ, la société d’accueil, les migrants eux-mêmes. Le développement proposé s’attache donc à analyser ces discours, à montrer ce qu’ils ont de commun et ce en quoi ils diffèrent. Si certains discours ont laissé peu de traces contemporaines, s’effaçant au fur et à mesure que le temps passait, d’autres ont au contraire perduré dans le temps et sont encore repérables aujourd’hui, tant en Espagne qu’en France. Cette étude montre que ce sont principalement les femmes qui ont fait l’objet de discours et de représentations. En Espagne, une hiérarchisation dans le discours a considéré que l’émigration permettait aux hommes de progresser dans leur métier, tandis qu’elle représentait un danger pour les femmes. En France, c’est la forte présence des femmes espagnoles à Paris qui a alimenté l’essentiel des discours, allant jusqu’à créer un stéréotype : celui de la « bonne à tout faire » Conchita.