Une ville africaine en Ile-de-France ? : les Soninké entre Montreuil et le Val-Fourré
Auteur / Autrice : | Hamidou N’Diaye |
Direction : | Philippe Haeringer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aménagement de l'espace, Urbanisme |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Mots clés
Résumé
A l’origine de cette thèse figure notre interrogation, en tant qu’originaire de l’Afrique de l’Ouest, sur la nature de l’implantation africaine en France et singulièrement dans l’agglomération francilienne. En dépit de l’opposition de la République française à une évolution communautariste, nous étions frappés par l’organisation des communautés asiatiques, concentrées sur quelques quartiers stratégiques qu’elles s’approprient. Nous savions aussi que l’immigration maghrébine et, plus largement, la population d’origine musulmane imposait son empreinte, d’une façon plus diffuse, sur de nombreuses communes de banlieue ainsi que dans le nord de Paris. La présence subsaharienne, qui emboîta d’abord le pas à celle du Maghreb, tend à s’en détacher, marquant elle aussi de vastes territoires. Au-delà d’évidentes différences, nous souhaitions explorer la consistance de la ‘citadinité’ africaine à travers le cas des Soninké venus des rives du fleuve Sénégal. Nous les avons observés sur deux terrains particulièrement significatifs de leur parcours en Ile-de-France : les foyers de Montreuil et la cité du Val-Fourré à Mantes-la-Jolie. Bien que l’objectif de cette thèse ait consisté essentiellement à comprendre comment les Soninké d’Ile-de-France s’accommodaient de toutes les contradictions de leur projet migratoire, nous avons été conduits naturellement à renverser peu à peu la perspective pour nous intéresser aussi à la perception que la population française pouvait en avoir.