Créer le multiple : la Réunion des fabricants de bronze (1839‐1870)
Auteur / Autrice : | Élodie Voillot |
Direction : | Ségolène Le Men, Catherine Chevillot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 29/01/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Bertrand Tillier |
Examinateurs / Examinatrices : Ségolène Le Men, Catherine Chevillot, Bertrand Tillier, Anne-Françoise Garçon, Claire Barbillon, Sébastien Clerbois | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bertrand Tillier, Anne-Françoise Garçon |
Mots clés
Résumé
Au début du XIXe siècle, plusieurs fabricants de bronzes parisiens décident de s’allier et de fonder une société : la Réunion des fabricants de bronze. Héritière de l’ancienne corporation des fondeurs, la Réunion propose un nouveau modèle de groupement professionnel pour accompagner les transformations contemporaines et le développement sans précédent que connaît l’industrie du bronze entre 1839 et 1870. Portées par des innovations techniques, telle que l’invention de la machine à réduire, de nouvelles questions commerciales, juridiques et esthétiques, se posent alors aux acteurs de cette industrie. Comment promouvoir les productions parisiennes sur un marché de plus en plus international ? Comment lutter activement contre la contrefaçon des modèles qui sévit ? Comment faire reconnaître la valeur esthétique d’ouvrages relevant tant de l’art que l’industrie ? Dans une société marquée par la multiplication des images et des objets, à un moment où le souci de la démocratisation de l’art devient un enjeu politique, l’édition de sculptures participe à la constitution d’une culture visuelle tout en posant les prémisses d’une conception du multiple comme œuvre d’art. À travers l’étude de la Réunion, de son fonctionnement et, plus spécifiquement, de son rôle de tribunal arbitral, l’enjeu de cette thèse est de comprendre comment les actions pour la reconnaissance juridique du caractère artistique de productions industrielles s’articulent avec une conception spécifique de la reproduction comme création.