Mobilités résidentielles et professionnelles des salariés en France : entreprises, marchés et territoires, une articulation en tension
Auteur / Autrice : | Thomas Sigaud |
Direction : | Thierry Kirat, François Cusin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 03/04/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 9 |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale SDOSE (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Entreprise : CSE-Executive Relocations |
Laboratoire : Institut de Recherche Interdisciplinaire en Sciences SOciales (Paris) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Qu’elle soit présentée comme un outil privilégié de gestion des ressources humaines ou comme une solution aux dysfonctionnements du marché du travail, la mobilité résidentielle des salariés est au cœur d’un faisceau d’injonctions qui ignorent les conceptions de l’habiter fondées sur la stabilité et l’ancrage dans les lieux. Cette thèse propose d’étudier la façon dont les individus articulent leurs mobilités résidentielles et professionnelles en croisant des dispositifs d’enquête quantitative et qualitative. Les mobilités résidentielles en France ne sont pas plus fréquentes qu’à la fin des années 1960, et elles coïncident autant avec des mobilités professionnelles ascendantes que descendantes. Se pose alors la question des logiques sociales d’émergence et de résolution de la mobilité résidentielle. La mobilité des salariés est un dispositif de gestion des ressources humaines qu’il faut confronter aux logiques sociales de l’ancrage dans les territoires. Les mobiles doivent faire une difficile « entrée en territoire » dont on a étudié la résolution en observant le travail d’intermédiation d’acteurs marchands, les sociétés de « relocation ». Un marché de l’accompagnement à la mobilité émerge difficilement, et sa dynamique concurrentielle atypique impacte la conciliation de la vie privée et de la vie professionnelle des salariés.