Thèse soutenue

Psychanalyse et architecture : un regard insolite sur Louis Kahn et Le Corbusier

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Auteur / Autrice : Jean Marie Boyer
Direction : Fabienne Hulak
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychanalyse
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....)

Résumé

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Toute architecture est effet d’un sujet/architecte. La psychanalyse peut éclairer la dialectique nouée entre œuvres tangibles et sources subjectives, les trajectoires de Louis Kahn 1901-1974 et Le Corbusier 1887-1965, illustrent cette thèse. L’étude des périodes primordiales et de l’entrée en architecture dessinent les contours d’Un sujet/architecte. Comme divisé, il est vecteur de manifestations de l’inconscient perceptibles dans ses Ecrits essentiels et durant ses voyages initiatiques. Avec la psychanalyse sont relevés des indices de traits psychiques, auxquels sont assujetties les praxis, situant L. Kahn au champ de la névrose et Le Corbusier de la psychose, hors considérations cliniques. L’analyse de leurs projets manifeste chez l’un l’insistance de deux signifiants, lumière et masse, et chez l’autre des images de volumes géométriques, repérables depuis leurs petites enfances. La praxis Kahnienne s’origine d’un fantasme - $$<˃a - où l’objet a conjugue lumière et masse. Le Corbusier, quant à lui, soumit à une lourde pulsion scopique fait de l’architecture « le jeu [. . . ] des volumes assemblés sous la lumière ». L’architecture de L. Kahn associe ses objets causes du désir à d’autres recherchés chez l’Autre. L’usage y passe avant le design, elle est in finissable et établie sur le mode de la condensation. Le Corbusier élabore des standarts - objets universels, mortifiés, destinés à un homme type imaginaire sensible à une jouissance scopique universelle créée par l’assemblage des objets qu’il tient « dans sa poche ». A travers deux sujets/architectes, la psychanalyse met en évidence les enjeux de l’architecture entre esthétique, usages, et pertinence dans la culture. Al architecture is produced by a subject/architect. Psychoanalysis can illuminate the dialectic established between tangible works and the subjective sources, trajectories of Lois Kahn and Le Corbusier (1901-1974, 1887-1965) illustrate this thesis. The study of primordial periods and those of entry into architecture draw the contours of the singularity of the subject as architect. As divided he is the place of manifestations of the unconscious noticeable in his essential writings and during his initiatory journeys. With psychoanalysis are indicated some indices of psychological traits. They influence architectural works and allow situating L. Kahn in the field of neurosis - and Le Corbusier in psychosis. The analysis of their projects is showing in Kahn architecture the insistence of two signifiers - the light and the mass - and in the one of Le Corbusier the images of geometric volumes, identifiable since their childhoods. Kahn’s praxis originates a fantasy - [symbole du dollar]<˃a - where the object a combines the light and the mass. Le Corbusier, meanwhile, submits a heavy scopic drive feels architecture as “game […] of volumes brought together under light. ” The architecture of Louis Kahn combines its own cause’s objects of desire with others found in the Other. The use going on before aesthetics. Le Corbusier develops universals objects, mortified, he calls “standarts”. They must satisfied an imagined man, sensitive to universal scopic enjoyment created by assembling of objects he hold “in is pocket”.