Incidences du dernier enseignement de Lacan sur la forclusion du Nom-du-Père
Auteur / Autrice : | Dossia Avdelidi |
Direction : | Sophie Marret-Maleval |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychanalyse |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis1992-....) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans ce travail nous examinons les incidences du dernier enseignement de Lacan sur la forclusion du Nom-du-Père. Avec ce concept, Lacan désigne en 1958 « le défaut qui donne à la psychose sa condition essentielle, avec la structure qui la sépare de la névrose». Or, en 1958, pour Lacan le Nom-du-Père désignait l’Autre de la loi, il était l’Autre de l’Autre. Dans le dernier enseignement de Lacan, le statut de l’Autre change, il devient barré et avec lui le Nom-du-Père, comme support de la loi, est mis en question. Il se pluralise, il devient substituable dans sa fonction, qui n’est autre que celle de nommer à. On passe ainsi au-delà de l’Œdipe et le Nom-du-Père est réduit à une fonction de nomination du réel. Il n’est qu’un sinthome qui lie le symbolique, l’imaginaire et le réel. Par conséquent, la notion de forclusion se déplace aussi. D’un côté, la forclusion généralisée -forclusion structurale- désigne le trou auquel tout un chacun est confronté, de l’autre la forclusion restreinte -forclusion psychotique- désigne soit le dénouage du nœud borroméen soit un nouage qui n’est pas borroméen. Le fait que le Nom-du-Père peut être substitué dans sa fonction a eu des conséquences cliniques. Les versions non standards du Nom-du-Père amènent plusieurs sujets psychotiques à se soutenir dans le monde sans l’appui classique du Nom-du-Père et sans présenter de troubles manifestes. La psychose ordinaire, en constitue la conséquence clinique majeure. Ainsi, avec l’aide de quelques cas cliniques, nous examinons cette entité clinique qui ne présente pas de phénomènes psychotiques indubitables mais qui n’a rien de névrotique non plus.