Auteur / Autrice : | Yi-Hua Wu |
Direction : | Jean-Louis Boissier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Esthétique, sciences et technologies des arts |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) |
Mots clés
Résumé
Cette thèse vise à transposer la notion de théâtralité en extension métaphorique du théâtre afin de démythifier l’art comme évènement de conceptualisation. Pour appuyer cette proposition, nous avons choisi d’examiner les pièces des artistes Blast Theory, Jeremy Deller, Francis Alÿs, Tino Sehgal, Damien Hirst et le phénomène de pop star Lady Gaga en fonction de leurs caractéristiques de mise en scène. Ainsi, nous formulons l’hypothèse que l’art est un producteur d’imaginaire social médiatisé entre des personnes qu’il est possible de diffuser à l’échelle globale, au moyen des technologies numériques, comme un néo theatrum mundi dans les conditions de vie du XXIe siècle. Cette hypothèse est démontrée à l’aide d’une méthodologie combinée de critique sémiologique et de sémiologie théâtrale pour étudier les régimes esthétiques dans différentes situations : en hyper-situation 2. 0, en situation post-publique, en situation transesthétique dans l’art contemporain et dans la pop culture. Les formes dramaturgiques d’une manière de faire postdramatique et d’une manière d’être monodramatique et pataphysique, sont ainsi explorées et étudiées. Nous affirmons que chaque pièce impose une dramaturgie fondatrice en tant que condition préalable de l’unité scénique pour former un récit fantasmatique collectif dans les interstices de la représentation et de la perception. En conséquence, cette reconstitution d’un monde des arts polymorphes, d’orientation nietzschéenne, invoque l’esprit émancipateur pour traverser, enchaîner et sublimer les frontières entre les médiums, les disciplines, les régimes esthétiques au cours d’échanges féconds et subtils à l’ère postmoderne.