Felisberto Hernandez : de l'avant-garde excentrique à la fiction farfelue : le choix de la dérision et du burlesque
Auteur / Autrice : | Rosa laura Corona Martinez |
Direction : | Julio Premat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Étude hispaniques |
Date : | Soutenance le 04/11/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire d'études romanes |
Jury : | Président / Présidente : Norah Giraldi Dei Cas |
Examinateurs / Examinatrices : Julio Premat, Hervé Le Corre | |
Rapporteur / Rapporteuse : María Angélica Semilla Durán, José García-Romeu |
Mots clés
Résumé
Cette étude vise à examiner comment les bases établies dans les premiers écrits des années 1920 de l’auteur uruguayen Felisberto Hernández (1902-1964) déterminent les choix esthétiques des ouvrages postérieurs, habituellement considérés comme un dépassement de cette période initiale et sans lien majeur avec les origines de l’écriture. Nous empruntons le concept de beginning d’Edward Saïd (1975) pour étudier comment les défis artistiques des débuts, c’est-à-dire, la récusation de la notion d’auteur et d’œuvre et le refus du solennel et du sérieux, mènent Felisberto Hernández à une exaltation du dérisoire, du ludique, du corporel et du carnavalesque ainsi qu’au déploiement d’une imagination non sublime, à la recherche de la trouvaille dans l’ordinaire. Ces comportements esthétiques réapparaissent dans les années 1940 et 1950 (récits de la mémoire et nouvelles), dans les accents fantaisistes et farfelus de la fiction, que nous étudions en accord avec les mécanismes créatifs du cinéma burlesque du début du XXe siècle. Loin d’être considéré comme une influence, ce système artistique sera compris ici comme un miroir qui révèle les enjeux de la conception littéraire irrévérencieuse d’Hernández et de son image de l’auteur non savant, affaibli dans son autorité.