Thèse soutenue

Βίος et ζωή chez Aristote : qu’est-ce que la vie pour un biologiste?
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Auteur / Autrice : Natalia Chacón Leiva
Direction : Muhamedin KullashiStéphane Douailler
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 17/12/2014
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoires d'études et de recherches sur les logiques contemporaines de la philosophie
Jury : Président / Présidente : Maria Susana Paponi
Examinateurs / Examinatrices : Muhamedin Kullashi, Stéphane Douailler, Georg Toepfer
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Narcy, Georg Toepfer

Résumé

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Le présent travail s’inscrit dans une démarche de reconstitution de la notion de vie au sein de la pensée antique. Il s’agit de rétablir son sens au coeur de la langue et de la culture grecque, et particulièrement, à l’intérieur de la philosophie et de la pensée aristotélicienne. L’étude s’organise autour de deux termes fondamentaux et propres à la langue grecque, à savoir les mots βίος et ζωή. La première partie s’attache à dégager la forme et le sens «original» des mots, et étudie les facteurs linguistiques et culturels intervenant dans la formation et l’évolution de la forme et du sens des mots en question. Les mots βίος et ζωή se présentent donc comme les éléments structurants de cette étude. La reconstitution du contexte historico-linguistique des mots conduit à la deuxième partie de ce travail, où sont analysés le travail de poètes tels Homère et Hésiode, ainsi que des premiers philosophes, usuellement nommés présocratiques. Dans cette partie du travail de recherche, la notion de vie est dégagée de l’enquête naturelle menée par les premiers penseurs, ainsi que des images fournies par la tradition poétique. Après avoir replacé la notion de vie au sein de son contexte historico-culturel et linguistique, on entame l’étude de la pensée aristotélicienne sur la vie. L’interrogation de départ tient au fait de déterminer si la notion de «vie» chez Aristote passe nécessairement et uniquement par l’étude des êtres vivants et de l’âme, ou si elle dépasse la finalité biologique pour embrasser autres domaines de sa philosophie. Cette partie vise une approche intégrationniste et dynamique de la vie à l’intérieur de la pensée aristotélicienne. La reconstitution de la notion de vie chez Aristote amène à une réflexion sur son lien avec l’enquête naturelle menée par les premiers penseurs. En dernier ressort, l’hétérogénéité de cette étude permet de voir de quelle façon Aristote, certes pionnier dans les recherches sur la vie, conserve pourtant toujours une structure de pensée propre à la Grèce antique : Aristote élabore sa pensée à partir et à l’intérieur de son temps et de la tradition qui lui précède.