Thèse soutenue

Régulation hormonale de la sécretion d'endolymphe : Implications dans la maladie de Menière

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Auteur / Autrice : Jérôme Nevoux
Direction : Evelyne FerraryMarc Lombes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie et Physiopathologie
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

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La maladie de Ménière est une pathologie fréquente et invalidante associant vertiges, surdité et acouphènes, évoluant par crises déclenchées par le stress. Une dilatation du compartiment endolymphatique de l'oreille interne, appelée hydrops endolymphatique, y est associée. L'endolymphe, liquide de l'oreille interne d'une composition originale (riche en k+), doit être finement régulée pour permettre un fonctionnement normal de l'oreille. L'objectif de cette thèse était de mieux comprendre la régulation de la composition et du volume de l'endolymphe par les hormones du stress et d'envisager de nouvelles thérapeutiques de la maladie de Ménière. La régulation de la sécrétion de k+ par les hormones de stress (catecholamines et AVP) a été étudiée dans un modèle cellulaire de cellules sécrétrices d'endolymphe, les cellules ec5v issues du vestibule de souris transgéniques. Nous avons démontre que ces hormones stimulent la secretion de k+ et pourraient donc jouer un role dans le déclenchement d'une crise de la maladie de Ménière. Le transport de l'eau et l'expression des aquaporines (aqp) ont été étudiés en réponse aux glucocorticoïdes dans les cellules ec5v, les cellules d'utricule humain et chez la souris. Nous avons démontre que la dexamethasone stimule l'expression de l'aqp3 dans ces trois modèles, par un mécanisme transcriptionnel via le récepteur des glucocorticoïdes. La dexamethasone stimule le transport vectoriel d'eau du pole apical vers le pole basolateral dans les cellules ec5v. Nous proposons que les glucocorticoïdes puissent être utilises en thérapeutique en augmentant la réabsorption d'eau et ainsi diminuer la pression exercée sur les cils des cellules sensorielles.