L’ écriture de la voix. A l'écoute d'Agharta, Miles Davis
Auteur / Autrice : | Arne Abildgaard |
Direction : | Francis Marmande |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et sémiologie du texte et de l'image |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Benoît Goetz |
Rapporteur / Rapporteuse : François Lachaud |
Résumé
Cette recherche part du constat que le nom de l'auteur continue à faire autorité. Pour la réception de l'art, toute oeuvre semble pré-classée en vertu des discours attachés à sa provenance. Mais serait-il possible de concevoir une perception d'aucune chose, sans que la langue n'intervienne et ne fasse écran entre l'objet et nous ? La difficulté est encore plus redoutable lorsqu'il s agit de rendre compte de la musique, par essence évanescente, à partir d'un disque vinyle, produit de masse et objet composite (titres, pochette, technologie). Comment dire la musique ? Parlons-nous de la même chose ? Comment entendrions-nous l'objet si nous ne savions rien de lui ? Le disque d'Agharta (1975) met à l'épreuve ces questions de communauté et de foi. A défaut de retrouver une forme de naïveté primordiale, ne peut-on essayer de désapprendre, de trouver la distance optimale ? Entendre l'objet comme une chose nommée, approfondir son paratexte pour «re»-venir à son texte (le potentiel sonore) ? Déshabiller la chose de son Nom, préparer à l'écoute réitérée. Dès lors, l'objet ne sera plus le même, le Nom non plus, si ce n'est l'expérimentateur qui s'en trouvera changé.