Thèse soutenue

Michel Leiris face au jazz

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Auteur / Autrice : Yan Hui Wang
Direction : Francis Marmande
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Paris 7
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Nathalie Barberger
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruno Blanckeman

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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« Le plus souvent ma plume parle en une écriture froide, écrit Michel Leiris dans À cor et à cri (p. 109), mais j'aime quand il advient qu'elle chante en une écriture chaude, mutation répondant à une hausse de ton ou de tension qui fouette momentanément le sang de l'acagnardé que je suis. » Tout au long de sa vie, Michel Leiris vit ainsi dans une situation contrastée. Sa nature froide, dure, indifférente, logique. . . L'angoisse parfois terriblement, il aime les choses plutôt chaudes, comme il dit, les choses qui peuvent l'inciter, lui rendre du merveilleux, de l'enthousiasme comme la tauromachie, l'opéra, et le jazz. Le jazz est un élément important dans la vie de l'écrivain. Cette musique est vraisemblablement la clé pour mieux comprendre Michel Leiris. Le jazz pour lui, représente non seulement une musique pure, mais aussi tout ce qui se rapporte aux Noirs d'Afrique et d'Amérique, à condition de ne pas les confondre : « Ce qui [serait] vraiment les rabaisser tous, tant les Africains que les Américains, car à l'échelle de l'Afrique, le jazz est une ravissante petite polissonnerie artiste, alors que l'Afrique, à l'échelle brillante du jazz, est un amas de chose sombres, plates, parfois clinquantes mais presque toujours misérables (et c'est tout ce qui fait sa beauté) » (Miroir de l'Afrique, p. 362). Une recherche sur Leiris face au jazz permettra donc de trouver une nouvelle voie d'accès à l'écrivain-anthropologue