Les pouvoirs de la traduction, pouvoir d'institution : contribution à une sociologie politique de la traduction dans les institutions internationales
Auteur / Autrice : | Marie Yonide Midy |
Direction : | Laurent Fleury |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Résumé
Si la traduction est utile, elle n'est cependant pas neutre. Elle influence les rapports sociaux. Des idéologies, des plus vertueuses aux plus perverses au cours de l'histoire, ont été véhiculées par les traductions, et la traduction en tant que médiation est un paradigme politique en raison de la nécessité de communiquer. Cette thèse met en lumière quelques-unes de ses nombreuses implications sociales et politiques. Nous réfléchirons sur la traduction dans le cadre de deux institutions internationales comme métaphore de la médiation entre les différentes cultures, parmi des peuples qui parlent des langues différentes et qui sont appelés à partager une même humanité, où le rêve kantien d'une paix perpétuelle (Pax quaerenda) deviendrait une possibilité dans une perspective sociale et cosmopolitique, car la traduction contribue à la création non violente du lien social. Cette thèse met également en exergue le rôle des traducteurs dans le projet des institutions. Il souligne l'importance du traducteur, détenteur d'un pouvoir réel au sein de l'institution à travers un état des lieux de la traduction au sein de deux institutions internationales : les Nations unies (ONU) et une institution religieuse au sein de l'Église Catholique. Pour conclure, une étude comparative des pratiques de traduction dans ces deux institutions est esquissée afin de mettre en évidence des spécificités communes ou divergentes.