Etude traductologique et contrastive français-anglais dans le corpus de l'acquis communautaire : le cas des complétives nominales et l'expression du point de vue
Auteur / Autrice : | Mariana Zelen̆áková |
Direction : | Nicolas Ballier, Pavel Štekauer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Paris 7 en cotutelle avec Université Pavol-Jozef-Šafárik (Cassovie, Slovaquie ; 1959-....) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse s'attache à décrire les procédés de traduction des complétives nominales autour de la question de l'expression du point de vue (stance) en langue juridique. Le chapitre 1 met en perspective la linguistique de corpus bilingues, dans son rapport avec la traductologie et la stylistique comparée. Nous décrivons les procédures d'annotations des corpus et montrons que l'annotation en corpus arborés de corpus bilingues de textes juridiques, bien que souhaitable, n'est pas encore disponible. Nous mettons en évidence la spécificité textuelle du corpus de l'Acquis communautaire et présentons son annotation morpho-syntaxique. Le deuxième chapitre aborde la question sémantique du point de vue et l'état de la question pour l'analyse de cette notion de stance. Notre thèse teste la validité de la typologie proposée dans Kanté (2011) i) sur un corpus spécialisé, ii) en exploitant des requêtes fondées sur un corpus annoté en parties du discours. C'est l'objet du chapitre 3, qui analyse également les avantages de cette annotation automatique pour la recherche des noms recteurs des complétives nominales. Lorsque la distinction entre relative et complétive est codée dans le jeu d'étiquette pour l'annotation du subordonnant (comme c'est le cas en français pour le que), nous évaluons la précision et le rappel de cette distinction subtile. Pour l'anglais, où ces deux emplois de that ne sont pas distingués dans le jeu d'étiquette du corpus, nous proposons une requête pour les complétives adjacentes au nom recteur, fondée sur un n-gram (déterminant + nom + that) et nous évaluons le bruit d'une telle méthode. Le chapitre 4 analyse le nom recteur et la complétive en termes de subjectivité. Nous montrons que la subjectivité s'insinue dans le texte juridique, à partir de l'examen de la traduction des noms recteurs typiques du domaine, de l'analyse de leur détermination et de l'analyse des types de constructions des complétives dans lesquelles ils apparaissent. Nous essayons de dégager des régularités et des stratégies de traduction pour les complétives nominales, ce qui pose la question de ces objets linguistiques susceptibles de servir de prédicateurs de la langue source des textes, question récurrente pour ces textes de l'Union européenne.