Auteur / Autrice : | Sami Fredj |
Direction : | Jean-Bernard Chapelier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | [Recherche en] Psychopathologie et Psychanalyse |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Résumé
Les rencontres avec des personnes en situation de précarité invitent à des aménagements du cadre clinique. Elles questionnent sur les relations entre les étayages sociaux et les fragilités du sujet. Par ailleurs, l'élargissement contemporain des prérogatives du soin psychique vient régulièrement exiger des cliniciens une posture réflexive sur leur pratique. Celle-ci doit permettre de discriminer les demandes d'aide psychologique du projet social des institutions. La logique de réhabilitation psychosociale propose une mise en perspective la psychopathologie contemporaine. Elle souligne les exigences du diagnostic différentiel face aux personnes prises dans des processus de marginalisation. Pour éviter la répétition de mises en échec, elle permet l'expression des habiletés psychosociales au travers de moyens d'intégration dans le collectif Les dispositifs apparaissent ainsi caractérisés par les choix identitaires laissés au sujet. Le symptôme ne peut alors être réduit à son expression comportementale, et doit être compris comme un nouage entre différentes communautés (variablement imaginaires et symboliques) et le sujet lui-même. Un enjeu de cette recherche est alors la description, au-delà des dispositifs, de la participation subjective des professionnels et des modes de lien qu'ils proposent à leurs patients. La pratique psychologique implique alors une forme d'engagement clinique. Au travers de l'orientation psychanalytique, il maintient l'objectif de suspendre les logiques de contrôle social, pour participer d'une émancipation du sujet.