Thèse soutenue

FR
Auteur / Autrice : Jonathan N. Regier
Direction : Jean-Jacques Szczeciniarz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Epistémologie, histoire des sciences et des techniques
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse tient à fournir une analyse originale de la causalité chez Johannes Kepler (1571-1630). Elle est divisée en deux parties, selon les deux grandes catégories de causes dans la philosophie naturelle de Kepler : les causes archétypales et efficientes. 1) La première partie se concentrera donc sur les oeuvres majeures de la philosophie archétypale. Nous monterons comment cette philosophie, qui se base sur une synthèse de l'épistémologie mélanchthonienne et du néoplatonisme, a comme objectif principal l'unité de la connaissance. 2) Kepler croyait également que tout changement dans le monde était dû à une force. Il s'est donc chargé de caractériser les forces primaires de la nature, particulièrement la lumière et la force solaire (vis motrix). Ces forces, qui nous occuperont dans la deuxième partie de cette thèse, sont vitales, c'est-à-dire qu'elles sont des facultates animae. Une des conclusions de cette thèse est que sa conception de la force, ainsi que sa méthode en « physique céleste », doivent être comprises sur le fond de la médecine du XVIe siècle, dont un des traits est un hylémorphisme extrêmement syncrétique. Un autre de nos objectifs est de montrer la continuité qui existe entre la causalité archétypale et la causalité efficiente. Elles sont toutes les deux censées expliquer comment les idées géométriques sont quantifiées ou, plus précisément, incorporées. Le vitalisme de Kepler est lui-même une sorte de réflexion mathématique : les âmes sont des entités mathématiques et leurs forces peuvent être décrites comme des proportions actives et incarnées.